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Le jardinage


Leçon 16

Le jardinage

Le but de cette leçon est de nous motiver à mieux cultiver le potager familial.

Introduction

Spencer W. Kimball a dit: «Nous vous encourageons à cultiver tous les légumes et tous les fruits que vous pouvez sur votre propriété. Des baies, des vignes, des arbres fruitiers: plantez-les si le climat leur convient. Cultivez des légumes dans votre jardin et mangez-les. Même ceux qui habitent en appartement peuvent généralement cultiver quelques comestibles dans des pots et des jardinières. Etudiez les meilleures méthodes pour vous procurer votre nourriture. Que votre jardin… soit propre, bien tenu et productif. S’il y a des enfants au foyer, faites-les participer au travail en leur confiant des responsabilités» (“Family Preparedness”, Ensign, mai 1976, p. 124).

Le Sauveur a dit: «Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis?» (Luc 6:46.) Si nous croyons vraiment aux paroles du Sauveur, nous obéirons aux conseils du prophète.

Récompenses du jardinage

Il y a beaucoup de bonnes raisons d’entretenir un potager:

L’unite familiale

Les familles qui travaillent ensemble dans un jardin familial sont plus unies parce qu’elles ont un but commun. Spencer W. Kimball a dit: «Nous espérons que vous en faites une affaire de famille, chacun, même les petits, étant chargé de faire quelque chose. Il y a tant de choses à apprendre et à récolter dans votre jardin, bien plus que la récolte elle-même» («Devenir ceux qui ont le cœur pur», L’Etoile, octobre 1978, p. 147).

L’appréciation du travail

Le potager familial apprend aux enfants la valeur du travail. Quand ils auront aidé leur famille à ensemencer et à cultiver un potager, ils seront contents de voir les résultats.

L’autonomie

L’entretien d’un potager nous aide à acquérir de l’assurance parce que nous sommes mieux préparés à répondre à nos besoins. Nous savons que s’il y a des problèmes, nous pouvons les affronter, car nous avons fait des conserves de fruits, cultivé un potager et planté des arbres fruitiers et des baies. Il y a une bénédiction supplémentaire: nous savons que nous pouvons aussi aider ceux qui en ont besoin.

L’instruction et le plaisir

Le potager nous rappelle les beautés de ce monde que notre Père céleste a créé pour nous. Il nous garantit des heures d’enseignements et de plaisir quand nous voyons les miracles de la croissance. Spencer W. Kimball dit que le potager nous rappelle «à tous la loi de la récolte… Nous récoltons ce que nous semons. Même si le coin de terre que vous cultivez, ensemencez et moissonnez est petit, il rapproche la nature humaine de la nature comme c’était le cas au commencement pour nos premiers parents» («Ecoutez les prophètes», L’Etoile, octobre 1978, p. 143).

La santé

Le Seigneur nous aime et veut que nous soyons en bonne santé. Le fait de cultiver des légumes et des fruits frais que nous mangerons nous permettra de rester en bonne santé. Généralement, les aliments que nous achetons ne sont pas aussi frais que lorsquviennent du potager.

Une réduction des dépenses

Les cultures potagères réduisent habituellement le coût de la vie. En consommant les fruits et les légumes du jardin, nous pouvons mettre de côté l’argent que nous aurions dépensé en les achetant ailleurs.

Commencer par un plan

Avant d’entreprendre l’ensemencement de notre potager, il y a des décisions à prendre.

Ou semer?

Montrez l’aide visuelle 16-a, «Un potager peut produire diverses sortes de produits alimentaires», 16-b, «On peut créer un potager presque n’importe où», et 16-c, «On peut cultiver des légumes dans des pots si l’on ne dispose pas d’un terrain».

Le potager mérite le meilleur emplacement possible, car il deviendra un terrain précieux. Le mieux est de choisir un emplacement qui soit ensoleillé pendant six heures au moins par jour.

Si c’est faisable, le jardin doit être proche de la maison. Sinon, il doit être assez près pour être d’accès facile. Il ne doit pas être situé sur une pente telle que l’eau emporte le sol et les semences. S’il n’y a pas d’autre solution, les sillons se feront en travers de la pente et non de haut en bas.

Le sol est également important. S’il est trop sablonneux, il ne retiendra pas l’eau. S’il est trop argileux, l’eau s’accumulera à la surface et pénétrera lentement. Ces deux problèmes seront résolus en ajoutant le genre de sol opposé et du compost. S’il ne pleut pas assez dans la région, il faudra irriguer.

Les personnes vivant en appartement rencontrent le problème du manque de place. Ces membres-là peuvent jardiner dans des pots et des jardinières, ou emprunter ou louer un terrain. Voici ce que deux familles allemandes ont fait pour avoir un jardin. Elles l’ont écrit à Spencer W. Kimball:

«Nous sommes deux familles de la mission de Francfort, et nous [écrivons] pour vous parler de notre jardin.

«Il ne nous a pas été très facile de trouver un coin de terre dans une grande ville comme Francfort – c’est un jardin minuscule – et lorsque nous l’avons loué, c’était une vraie brousse, avec une clôture brisée, une maisonnette en ruines et des herbes folles un peu partout. Cela ne nous a pas découragés.

«Tout d’abord nous avons refait la clôture, réparé la maisonnette et bêché le jardin. Au printemps, nous avons repiqué des légumes, et les voisins nous ont dit qu’ils ne pousseraient pas. Il y a un ruisseau où nous pouvons aller avec nos vélos en y pendant des récipients, et c’est ainsi que nous portons notre eau. Nous avons prié le Seigneur pour qu’il bénisse notre potager. Il nous a exaucés. Toutes les espèces de légumes ont poussé. C’est merveilleux de voir les plantes pousser» (cité par Spencer W. Kimball, Ensign, nov. 1976, p. 5).

Que planter?

La seconde décision à prendre concerne ce qu’il faut planter. Certains potagers sont grands, d’autres petits. S’ils sont petits, il faut choisir des plantes qui poussent vers le haut, comme les baies, les haricots grimpants ou les tomates sur tuteur. On peut également économiser de la place en plantant des semences qui rendent beaucoup, comme les courgettes et les tomates, au lieu de planter des graines qui ne produisent qu’un fruit ou une racine par espèce, comme les radis.

Même s’il faut économiser la place, on doit choisir des aliments qui donneront à la famille les éléments nutritifs dont elle a besoin. Nous devons également nous borner à ce qu’ils aiment manger. Les légumineuses telles que les lentilles, le soja, les pois et les noix reconstituent les tissus. Les fruits et les légumes verts nous protègent contre la maladie. Les racines donnent de l’énergie, ainsi que les céréales, si on a la place pour les cultiver. Bien entendu, on ne doit choisir que les aliments qui poussent bien sous notre climat et dans notre sol.

Ecrivez sur une affiche ou au tableau la liste des fruits, des légumes, des légumineuses, des racines et des céréales qui poussent dans votre région.

Quelle culture a le meilleur rendement dans le plus petit espace possible?

C’est une bonne idée que de faire chaque année le plan du potager quand nous préparons nos semis. On ne doit pas cultiver les mêmes plantes au même endroit d’année en année. Si on ne les alterne pas, elles seront de moins en moins bonne qualité.

Montrez l’aide visuelle 16-d: «Exemple d’une disposition de potager».

sample garden layout

Quand planter?

Il faut aussi décider quand planter. Différentes plantes poussent mieux dans différentes conditions. Certaines cultures poussent mieux pendant une saison sèche alors que d’autres préfèrent une saison pluvieuse. Il y a des plantes qui poussent mieux dans un climat plutôt frais telles que la betterave, le chou, la carotte, la salade, l’oignon, les pois et l’épinard. D’autres poussent mieux dans un climat chaud, comme le haricot, le maïs, le melon, la courge et la tomate. Nous devons savoir ce que nous pouvons planter et quand il faut le faire.

Montrez un schéma indiquant les produits que l’on peut planter et quand les planter.

Préparation du terrain

Quatre à six semaines avant la plantation, le terrain doit être débarrassé des mauvaises herbes, des souches, des pierres, des détritus et des brindilles. Le sol doit être ameubli avec une pelle ou une houe pour que l’eau pénètre facilement. Il sera prêt à être ensemencé s’il est friable et non en mottes.

On peut amender la plupart des sols. Le compost, qui est constitué de déchets organiques décomposés, améliore la texture du sol, qu’il soit sablonneux ou argileux. Le compost permet aussi de produire des cultures meilleures et plus abondantes car il apporte des éléments nutritifs au sol. Toutefois, un compost convenablement préparé ne peut être fait et répandu sur le sol dans la même journée. Il faut souvent de quatre à six mois pour le faire. Pour cette raison, certaines personnes font un tas de compost chaque année et le répandent dans leur jardin l’année suivante.

Faire du compost n’est pas compliqué. D’abord, il faut décider où on le mettra. Ce peut être un endroit non couvert éloigné de l’eau potable, un trou, ou un enclos à trois côtés en bois ou en treillis à même le sol. On dépose 15 centimètres de déchets organiques (des feuilles, de la paille, des épluchures de légumes ou de fruits, ou des restes de nourriture) en veillant à ce qu’il ne s’y trouve pas de boîtes à conserve, d’objets en métal, d’os, de graisse ou d’autres produits qui ne se décomposent pas rapidement. A cette couche, on ajoute des déchets animaux (fumier). Le fumier de vache, de volaille, de mouton, de chèvre, de cheval et de porc fait du bon compost. Il ne faut jamais utiliser les excréments humains ou d’animaux carnivores: ils contamineraient le sol.

Montrez l’aide visuelle 16-e, «Le tas de compost».

On termine le tas de compost en recouvrant la couche de déchets de cinq centimètres de terre. Le sommet du tas est alors creusé pour former un creux qui recueillera l’eau. A mesure que vous accumulez les déchets, tous les quinze centimètres de déchets seront recouverts par cinq centimètres de terre. Chaque couche doit être humectée quand on l’ajoute au tas.

Le tas doit toujours être maintenu humide, mais non mouillé, et on le retournera chaque semaine à la fourche pour en aérer le milieu. Le tas se décomposera plus rapidement si le milieu «cuit» à 70° C. Quand le tas a perdu son odeur, le compost est prêt à être répandu sur le sol.

Demandez aux frères de décrire comment ils font leur compost.

L’ensemencement

Dans les régions où la saison de croissance est courte, on peut commencer le potager à l’intérieur dans de la terre à empoter. Si vous commencez le potager à l’extérieur, les semences doivent être plantées en sillons bien droits pour pouvoir distinguer les pousses des mauvaises herbes. Une ficelle permettra de faire un sillon droit.

C’est toujours une bonne idée de planter des sillons entiers de la même plante chaque semaine pendant plusieurs semaines d’affilée pour que tout ne mûrisse pas en même temps. Les semences sont de différentes tailles, de sorte qu’on ne peut pas les planter à la même profondeur. Normalement, elles ne doivent pas être plantées à une profondeur qui dépasse trois fois leur diamètre. On tasse fermement le sol sur les semences et on laisse assez de place entre les sillons pour que le sol puisse être ameubli entre les plantes pendant qu’elles poussent. On doit aussi laisser de la place entre les semences.

Quand les semences sont plantées, on maintiendra l’humidité de la terre. Si elle sèche, les semences ne germeront pas.

Entretien du potager

Planification, préparation, ensemencement, tout cela ne servira à rien si on ne continue pas à s’occuper du jardin. Voici ce qu’il faut faire:

Arroser

Le jardin doit être bien arrosé une fois par semaine environ s’il ne pleut pas assez. Le sol doit être mouillé sur une vingtaine de centimètres en profondeur à la fin de l’arrosage. Il vaut mieux éviter d’arroser quand le soleil brûle pour empêcher le sol de durcir.

Cultiver

Les mauvaises herbes volent aux plantes l’eau et les éléments nutritifs. Il faut les enlever à la main ou avec un sarcloir. Un paillis épais peut empêcher les mauvaises herbes de pousser, mais on doit le pousser sur le côté à peu près chaque semaine pour ameublir le sol à la houe, après quoi on le remet en place.

Faire un paillis

Quand les plantes ont une hauteur de plusieurs centimètres, les mauvaises herbes qui restent doivent être enlevées, et on mettra de la sciure, des morceaux de papier journal déchiqueté, de l’herbe, des feuilles ou de la paille sur une épaisseur de cinq à huit centimètres autour des plantes et entre les rangées. Le paillis empêche le sol de se dessécher ou de trop chauffer. Les gens qui utilisent le paillis constatent qu’ils ne sont pas obligés d’enlever les mauvaises herbes aussi souvent.

Maîtriser les dégâts des insectes

Les insectes endommagent les plantes et peuvent même détruire des récoltes entières. On peut les enlever manuellement, avec de l’eau, ou en les tuant avec de l’insecticide. Si on utilise un insecticide, il faut laver les plantes avant de les consommer.

Récolter

Les fruits et les légumes qu’on cueille juste avant de les cuire, de les manger ou de les mettre en conserve ont meilleur goût et ont la plus haute valeur nutritive. Certaines plantes, comme les concombres, donnent mieux si on les récolte souvent. On ne doit pas les laisser trop mûrir, se dessécher ou faner. Les légumes feuillus doivent être cueillis quand ils sont jeunes et tendres.

Montrez l’aide visuelle 16-f, «Une bonne récolte est le résultat d’un bon jardinage».

Conclusion

Nous montrons que nous aimons le Seigneur et que nous avons confiance en lui en faisant ce que les prophètes nous demandent. Ils nous ont demandé entre autres de cultiver un potager. Si nous planifions, préparons et entretenons un potager, l’entretenons et veillons à ce qu’il produise bien, nous en recevrons de nombreuses bénédictions.

Qu’arrive-t-il à un jardin si nous le planifions, le préparons et l’ensemençons, mais sans l’entretenir?

Spencer W. Kimball a fait cette recommandation: «Soignez bien votre jardin et votre potager. Quelle que soit votre situation, que vos locaux respirent l’ordre, la beauté et le bonheur. Faites-un bon plan et appliquez-le de manière systématique» (“Family Preparedness”, Ensign, mai 1976, p. 125).

Incitation à l’action

Travaillez en coopération avec les membres de la famille pour ensemencer et entretenir un potager beau et productif.

Ecritures supplémentaires

  • D&A 59:16–19 (les bonnes choses de la terre sont faites pour l’homme)

Préparation de l’instructeur

Avant de faire cette leçon:

  1. Allez à la bibliothèque ou consultez des horticulteurs ou des jardiniers expérimentés pour savoir:

    • quelles sont les plantes qui rendent le mieux dans un potager familial,

    • à quelles dates on doit les planter,

    • comment réussir un tas de compost,

    • comment arroser, enlever les mauvaises herbes, faire un paillis, cultiver, maîtriser les dégâts causés par les insectes dans le potager.

  2. Préparez les affiches ou prévoyez d’écrire au tableau les renseignements à utiliser dans la leçon.

  3. Demandez à un frère de dire comment il cultive son potager.

  4. Demandez à des frères de lire ou de dire les histoires et les Ecritures de cette leçon.