« 7. Apprendre », Puiser de la force dans le Seigneur : la résilience émotionnelle , 2020
« 7. Apprendre », Puiser de la force dans le Seigneur : la résilience émotionnelle
Apprendre – Durée maximale : 60 minutes
Le libre arbitre est un don divin de notre Père céleste. L’adversaire cherche à nous distraire et à limiter notre capacité de faire de bons choix. L’un des moyens qu’il utilise dans ce but est d’inciter à la dépendance. On peut devenir dépendant de nombreux différents types de comportements ou substances. Il s’agit notamment de l’alcool, la drogue, la pornographie, le sexe, le tabac, la nourriture, la technologie et le jeu.
« What Is Addiction? » [N.D.T. : en anglais seulement] disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [1 min 31].
1:43
Comment définiriez-vous le mot dépendance ?
1re étape : Certaines personnes pensent être dépendantes alors qu’elles ne le sont pas. D’autres croient que tout va bien alors qu’en réalité elles sont prisonnières d’un comportement dépendant. En groupe, lisez ce qui concerne les trois niveaux de comportement dépendant et compulsif mentionnés ci-dessous (adaptés du discours de Dallin H. Oaks, « Se remettre du piège de la pornographie », Le Liahona , octobre 2015, p. 32-37). Gardez à l’esprit que ces niveaux décrivent la fréquence à laquelle une personne adopte un comportement dépendant ou compulsif. Par exemple, si l’on prend le cas des habitudes alimentaires, cela signifie que ces niveaux ne concernent pas des habitudes saines ou normales mais s’appliqueraient à des cas de suralimentation.
L’exposition. Ce niveau est celui où une personne adopte un comportement ou consomme une substance, par accident ou tout simplement pour essayer. Il est important de noter que le fait d’adopter un comportement ou d’utiliser une substance de façon accidentelle est considéré comme une erreur qui nécessitera d’être corrigée plutôt qu’une faute dont il faudra se repentir.
L’utilisation occasionnelle. Même si elle n’est pas quotidienne et seulement occasionnelle, le danger avec une utilisation intentionnelle est qu’elle invite toujours à aller plus loin. Peu importe que cette utilisation soit ponctuelle ou peu fréquente, elle augmentera inévitablement le désir d’utiliser plus encore la substance ou d’adopter le comportement.
L’utilisation intensive. Une utilisation fréquente et intensive peut conduire à une habitude, qui est un mode de comportement, lequel devient alors difficile à contrôler et presque automatique. Lors d’une utilisation habituelle, les personnes éprouvent le besoin de trouver d’autres façons d’obtenir la même réaction dans le but de satisfaire un désir intense ou une envie irrépressible.
2e étape : Lisez ensemble la citation suivante de Dallin H. Oaks puis discutez des questions qui suivent.
« Si le comportement est reconnu erronément comme une dépendance, l’utilisateur peut penser qu’il a perdu son libre arbitre et la capacité de surmonter le problème. Cela peut affaiblir sa détermination de guérir et de se repentir. D’un autre côté, si l’on a une compréhension claire de l’ampleur du problème, à savoir qu’il n’est peut-être pas aussi enraciné ou extrême que ce que l’on craignait, on peut trouver de l’espoir et une capacité accrue d’exercer son libre arbitre pour arrêter et se repentir » (voir « Se remettre du piège de la pornographie », p. 34-35).
En quoi est-ce dangereux de parler d’un comportement comme d’une dépendance lorsque ce n’est pas le cas ?
En quoi serait-ce dangereux de penser que l’on n’est pas dépendant lorsqu’on l’est en réalité ?
2. La dépendance est un problème à la fois spirituel et physique
Un comportement dépendant et compulsif ne constitue pas seulement un problème spirituel mais aussi physique. M. Russell Ballard a enseigné : « Les chercheurs nous disent qu’il y a, dans notre cerveau, un mécanisme appelé centre du plaisir [voir National Institute on Drug Abuse, Drugs, Brains, and Behavior—The Science of Addiction , 2010, p. 18, drugabuse.gov/scienceofaddiction/sciofaddiction.pdf ]. Quand il est activé par certaines drogues ou conduites, il prend le pouvoir sur la partie de notre cerveau qui gouverne notre volonté, notre jugement, notre logique et notre moralité. Il amène la personne dépendante à abandonner ce qu’elle sait être bien » (« Oh, le plan rusé du Malin », Le Liahona , novembre 2010, p. 108). Même si nous faisons tout ce qu’il faut pour guérir spirituellement d’une dépendance, notre corps, et en particulier notre cerveau, ont également besoin de guérir. À mesure que nous travaillerons sur notre comportement dépendant, notre cerveau changera et guérira.
Le manuel Prêchez mon Évangile illustre cela lorsqu’il décrit les difficultés rencontrées par les nouveaux convertis. Ce conseil s’applique à toute personne prisonnière d’une dépendance : « Le repentir peut impliquer un processus émotionnel et physique. […] Par conséquent, le repentir et la guérison peuvent prendre beaucoup de temps. |…] Néanmoins, le baptême et la confirmation peuvent ne pas mettre tout à fait fin aux pulsions émotionnelles et physiques qui vont de pair avec ces comportements. Même si une personne rencontre un certain succès au départ, une guérison émotionnelle supplémentaire peut être nécessaire pour que la guérison et le repentir soient complets » (voir Prêchez mon Évangile : Guide du service missionnaire , 2018, p. 207 ).
« Why Is It So Hard to Quit? » [N.D.T. : en anglais seulement] disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [2 min 01].
2:13
Pourquoi est-il important de comprendre que la dépendance constitue un problème à la fois physique et émotionnel ?
Bien que le processus de guérison de la dépendance soit difficile, les Écritures donnent un message d’espoir : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4:13 ). Vous trouverez ci-dessous des principes généraux qui vous aideront, avec l’aide du Seigneur, à guérir d’un comportement dépendant.
Priez pour avoir de l’aide. Demandez toujours à Dieu de vous aider. Il est là et répondra à vos prières.
Ayez de l’espoir. Sachez que le Sauveur vous guérira si vous faites votre part.
Soyez honnête. La dépendance gagne en puissance dans le secret, mais elle est fragilisée par l’honnêteté.
Nouez des liens avec d’autres personnes. Les liens que l’on crée peuvent combler des besoins qui sont souvent compensés par une dépendance.
Élaborez un plan. Définissez à l’aide de la prière les changements qui doivent être faits, évitez de vous retrouver dans des situations difficiles et apprenez de vos erreurs. Pensez à Moroni et aux nombreux éléments de protection contre les Lamanites qu’il a demandé à son peuple de bâtir (voir Alma 49 ).
Faites rapport de vos progrès. Demandez de l’aide à quelqu’un en qui vous avez confiance, élaborez un plan ensemble et passez régulièrement en revue vos progrès.
Obtenez du soutien. Il n’est pas nécessaire que vous fassiez cela seul. Parlez-en à votre famille, à votre évêque, à vos dirigeants ou à vos amis.
Souvenez-vous que vous êtes enfant de Dieu. Vous n’êtes pas votre dépendance. Faites preuve de compassion envers vous-même et les autres.
N’abandonnez-pas. Même si vous faites un faux pas, cela ne signifie pas que vos efforts ont été vains. Il faut du temps pour guérir. Soyez patient avec vous-même.
Vous trouverez des idées supplémentaires au chapitre 2 : « Modes de pensée sains ».
Certaines personnes devront peut-être engager des démarches plus importantes pour guérir. Par exemple : demander de l’aide à un médecin, assister aux réunions du programme de traitement de la dépendance en douze étapes [de l’Église], consulter un thérapeute, débuter un traitement, ou encore adopter une combinaison de plusieurs méthodes.
« What Is Addiction? » [N.D.T. : en anglais seulement] disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [2 min 08].
2:20
1re étape : Avec un partenaire, discutez de la façon dont les techniques décrites ci-dessus aideront une personne à changer.
2e étape : Discutez de vos réponses en groupe.
Pour obtenir davantage de renseignements, revoyez la documentation supplémentaire de l’Église, et notamment ce qui suit.
4. Soutenir les personnes aux prises avec une dépendance
Les personnes qui luttent contre une habitude ou un comportement dépendants ont besoin de soutien et d’aide de la part des gens qui les entourent. Si quelqu’un se tourne vers vous pour obtenir de l’aide, remerciez-le d’avoir eu le courage d’être honnête avec vous et écoutez attentivement ce qu’il a à dire. Priez pour avoir de l’aide pour maîtriser vos émotions, notamment la colère, la peine ou le ressentiment. Dites à la personne que vous l’aimez et voulez l’aider. Encouragez-la à faire des démarches auprès des dirigeants de l’Église et d’autres personnes susceptibles de l’aider.
Si vous pensez qu’un être cher a besoin d’aide mais ne vous a pas ouvert son cœur, faites-lui part de votre inquiétude. Exprimez-lui votre amour, votre sollicitude et votre désir de l’aider. S’il rejette votre aide, continuez de lui montrer votre amour et n’abandonnez pas.
Dans ses efforts pour essayer de guérir, votre être cher se sentira peut-être découragé ou désespéré. Encouragez-le et soutenez-le en reconnaissant ses progrès et en lui témoignant qu’il y a toujours de l’espoir et que le Seigneur l’aime.
Vous aiderez votre être cher en soutenant ses efforts pour aller au Christ et guérir. Dans certaines situations, votre aide s’avérera très bénéfique et parfois même sauvera une vie. Cependant, vous devez veiller à ne pas soutenir votre proche dans ses mauvais choix, ni à favoriser les situations qui l’amènerait à pécher. Si vous tombez dans le piège qui consiste à systématiquement voler à son secours, vous risquez d’entraver sa guérison et de retarder le moment où il demandera l’aide du Seigneur. La situation de chacun est différente et peut nécessiter une réponse différente. Priez pour que l’Esprit vous guide, et demandez à d’autres personnes de vous aider en vous faisant part de leur expérience ou de leur savoir-faire.
La mise en place d’un cadre structuré et de règles aidera une personne confrontée à une dépendance à mener à bien le processus de guérison. Une personne impliquée, un parent ou un conjoint, par exemple, établira et communiquera clairement les limites à ne pas franchir, définira des règles et tiendra l’être cher pour responsable de ses choix. En effet, le fait de subir les conséquences de ses choix augmentera sa motivation à guérir. Le but de tout ceci n’est pas de contrôler l’être cher mais de minimiser l’influence négative que ses choix ont dans votre vie et celle des autres proches de son entourage.
1re étape : En groupe, lisez la situation fictive suivante :
Jorge et Juanita sont mariés depuis dix-huit ans et sont des convertis à l’Église. Avant de devenir membre, Jorge buvait occasionnellement et avait connu quelques périodes où son penchant pour la boisson s’était accentué, mais il était sobre depuis plusieurs années. Un jour, Juanita surprend Jorge en train de boire une bière. Il nie avoir un problème, minimise la situation et promet de s’arrêter. Juanita sent qu’il n’est pas honnête avec elle, mais elle renonce à aborder le sujet avec lui car cela la met mal à l’aise. Jorge a été, pendant des années, actif dans son rôle de père et de mari, mais il a pris ses distances avec sa famille depuis que sa consommation d’alcool a augmenté. Secrètement, il voudrait s’arrêter mais, bien qu’il fasse tous les efforts, la situation s’aggrave. Il a peur de dire la vérité à Juanita et n’en a pas parlé à son évêque.
2e étape : Discutez avec le groupe des façons dont Juanita pourrait réagir. Quelles seraient les bonnes réactions ? Quelles seraient de moins bonnes réactions ?
5. Conjoints, membres de la famille et amis
Il est possible qu’une personne soit bouleversée en apprenant qu’un proche souffre d’un comportement compulsif ou dépendant. Elle pourrait se faire des reproches injustifiés, se mettre en colère ou craindre qu’il n’y ait aucun espoir. Les conjoints, les membres de la famille ou les amis ont tout autant besoin du pouvoir de guérison du Sauveur qu’un proche victime d’une habitude ou d’un comportement dépendants.
Vous trouverez ci-dessous des suggestions pour le conjoint, la famille et les amis d’une personne aux prises avec une dépendance :
Il ne s’agit pas seulement du problème de votre proche. Cela n’est pas juste, mais c’est un problème qui vous touche aussi. Confiez vos fardeaux au Seigneur et recherchez la guérison pour vous-même.
Priez pour être aidé et guidé. Recherchez le Seigneur. Passez du temps avec des personnes qui vous aiment.
Vous n’êtes pas la cause de cette dépendance et vous ne pouvez ni la contrôler ni y remédier. C’est à votre proche de surmonter cette difficulté.
Obtenez du soutien. Parlez aux personnes avec lesquelles vous vous sentez en confiance et en sécurité. Vous n’avez pas à souffrir en silence.
Pour obtenir davantage d’informations, consultez le Guide de soutien : Aide pour les conjoints et les familles des personnes en voie de guérison ou assistez à un groupe de soutien pour les conjoints et les familles (AddictionRecovery.ChurchofJesusChrist.org/spouses-and-families ).
Choisissez l’une des vidéos ci-dessous à regarder avec le groupe.
« Ce que je sais maintenant : Conjoints » disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [3 min 52].
3:55
Ou
« Ce que je sais maintenant : Parents » disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [3 min 55].
3:57
Qu’avez-vous appris d’utile dans cette vidéo ?
6. Prévenir la dépendance
Il est possible de prévenir la plupart des dépendances si l’on a une bonne compréhension de soi-même et des choses qui entraîneraient vers des comportements dépendants. Pour de nombreuses personnes, les schémas de dépendance commencent souvent à la fin de l’adolescence. Les principes du tableau suivant contribueront à prévenir la dépendance.
Principe
Description
1. Information
Informez-vous sur ce qui créerait une dépendance et sur ses effets. Le fait de comprendre comment la dépendance nuit à votre corps, à votre esprit et à votre âme peut être un moyen de dissuasion efficace.
2. Modération
De tout temps, les prophètes ont enseigné l’importance de la modération. Le fait de définir des limites par rapport à votre comportement et de décider de ce que vous ferez et ne ferez pas vous aidera à ne pas tomber dans la dépendance.
3. Relation
Entretenir des liens forts avec le Sauveur et d’autres personnes est une protection importante contre les comportements de dépendance. Les gens bien que vous côtoyez dans la vie vous aideront à ressentir l’amour de Dieu et à être plus résilient.
4. Honnêteté
Le fait d’être honnête dans vos actions vous aidera à vous abstenir des comportements souvent associés à la dépendance, notamment le mensonge, la tromperie et la justification. La transparence rend plus difficile le développement de comportements addictifs.
5. Vigilance
En tant que parents, le fait de connaître les amis de vos enfants, de savoir à quelles activités ceux-ci participent et de définir des règles claires peut les protéger des dépendances. Discutez régulièrement de ces sujets avec vos enfants.
« Adolescent Addiction » [N.D.T. : en anglais seulement] disponible sur srs.ChurchofJesusChrist.org/videos [2 min 18].
2:29
Pensez à vous-même ou à une personne dont vous êtes responsable. Quels sont les principes de la vidéo et du tableau que vous aimeriez appliquer à cette relation ? Si vous le souhaitez, parlez de votre plan à votre partenaire d’action.