L’amour pur du Christ
Lettre à un « aidant »
Vois-tu comment il te transforme ?
Avant de te rencontrer, je n’avais pas pensé à quel point ton service pouvait être une illustration parfaite du caractère du Christ.
Oui, toi.
Toi, qui, selon la loi française, apportes ton « aide pour une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne de manière régulière et fréquente, et à titre non professionnel ».
Tu es un aidant, mais tu fais bien plus que cela.
Tu as choisi de laisser le Seigneur te consacrer.
Tu as choisi de placer l’autre au centre, même lorsque cela ne t’arrange pas du tout.
Tu as décidé de représenter le Sauveur, ses mains, son amour, son cœur ; de lui donner de la lumière, de lui montrer que le soleil brille encore, de lui donner la main, du pain, d’assurer la toilette et le coucher, de ne pas le laisser tomber, physiquement et métaphoriquement.
Toi, qui as décidé de prendre sur toi, de t’oublier et qui parfois trouves un seul répit en partageant le joug doux et léger du Sauveur.
Parce que c’est vrai, c’est dur.
Tu as pu être frustré, fâché, fatigué, exténué, dépassé.
Mais quel trésor as-tu reçu ?
Celui d’une âme dévouée, capable de voir qu’il y a de la divinité dans le service répété et constant, qui ne connaît ni heure ni fin.
Et sans nier les moments de détresse ni les déserts que tu as pu traverser, vois-tu comment Il te transforme ?
Après tout, si tu l’as fait « à l’un de ces plus petits de [s]es frères »,
tu l’as fait à lui, ton Sauveur.
Et que n’es-tu pas disposé à faire pour entendre ces mots :
« C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucou ; entre dans la joie de ton maître. »
Surtout, n’oublie pas, tu n’es pas seul.