L’amour pur du Christ
… parce qu’il m’aime !
Je me sens tellement proche de mon Seigneur dans ces moments d’humilité.
J’ai constaté que les capacités cognitives de ma maman diminuaient en 2019, puis le Covid nous a tous confinés.
Ça a été très compliqué, car elle s’est brusquement trouvée privée de tout contact extérieur. Le déclin a été assez brutal.
C’est alors que le diagnostic est tombé comme un couperet en mars 2021 : ALZHEIMER !!
AÏE !!
J’ai mis rapidement en place des aides :
- infirmière pour les médicaments,
- auxiliaires de vie pour la toilette et le ménage.
Puis maman est tombée en août : elle a subi un tassement des vertèbres lombaires et un gros choc émotionnel qui l’ont clouée huit semaines à l’hôpital.
Il n’était plus question qu’elle rentre à la maison.
J’ai visité des EHPAD… Je ressortais de là complètement abattue.
J’ai beaucoup prié pour être inspirée et guidée.
J’ai alors ressenti que je devais accueillir maman à mon domicile, à temps plein.
Je n’aurais jamais pensé le faire, car je suis fille unique et nos rapports étaient plutôt compliqués. Cette idée ne m’emballait vraiment pas du tout !
J’ai lutté, j’ai crié, j’ai supplié, j’ai pleuré !!
Et j’ai accepté la réponse de mon Père céleste qui me demandait de changer radicalement mon quotidien, de renoncer à mon travail, à mon petit confort et à mes habitudes de célibataire.
Je devais devenir aidante…
Au secours !
Mais, je te fais confiance, Père céleste !
Je devais devenir la maman de ma maman !
J’étais paniquée…
Mais avec l’aide de notre Père céleste, je sais que je peux tout faire !
La maman que j’ai connue n’est plus… Je dois faire mon deuil.
Elle est devenue incontinente, dépendante. Elle est réglée par l’horloge à la minute près tout au long de la journée. Elle n’a aucun intérêt pour ce qui ne la concerne pas. Elle est rythmée par ses 5 repas, ses toilettes, ses activités, ses promenades, ses siestes, et tout cela à heures fixes ! Elle n’a plus d’empathie et réclame beaucoup d’attention, comme un petit enfant qu’il faut sans cesse complimenter.
Il y a des jours où je n’ai pas envie que la journée commence, car je suis lasse, en colère, découragée.
Je me sens alors coupable, je serre les dents et je courbe le dos. Je me mets à genoux et je prie. Je demande à mon Père céleste de me donner la force, de m’accorder plus de patience afin que je ressente l’amour qui me permettra de continuer.
C’est alors que je ressens ses bras, que j’ai à nouveau une vision éternelle sur le plan divin, comme nous l’enseigne le roi Benjamin, sur les miracles opérés par le service tel que l’a enseigné le Sauveur. Je me sens tellement proche de mon Seigneur dans ces moments d’humilité.
C’est une épreuve, soit.
Mais c’est surtout une très grande bénédiction, car j’ai la possibilité de m’améliorer tous les jours grâce au sacrifice expiatoire.
Je sais que mon Père céleste ne me demandera rien que je ne suis capable d’accomplir, rien sans qu’il ne m’ait au préalable préparé le chemin, parce qu’il m’aime.