L’amour pur du Christ
La prière adoucit bien des choses
Nos épreuves nous font grandir et sont taillées sur mesure pour nous.
Mon mari a une maladie incurable depuis une quarantaine d’années et il n’a pas été toujours facile d’y faire face, surtout durant les moments de crises.
Il a fait de nombreux séjours à l’hôpital, mais maintenant il est en hospitalisation à domicile depuis environ deux mois.
Le salon est transformé en chambre d’hôpital et une infirmière vient lui apporter des soins deux fois par jour, même chose pour les aides-soignants.
On ne sait pas combien de temps il lui reste à vivre.
D’après les docteurs, il aurait déjà dû nous quitter, mais le Seigneur semble nous accorder un délai.
Malgré le passage des soignants, et en fonction de son état, il me reste beaucoup de choses à faire pour m’occuper de lui : je suis devenue une sorte de « maman » qui répond à tous ses besoins.
Au début, ce fut très difficile à supporter pour moi, aussi bien physiquement (je ne suis plus toute jeune !) qu’émotionnellement.
Dur d’accomplir certaines tâches qui ne devraient pas incomber à une épouse, et dur de le voir subir ces épreuves. De plus, je ne peux pas le laisser seul, donc je ne peux presque plus bouger de chez nous. Je ne sors pratiquement que pour les courses, et notre fils reste alors avec son père. Je ne peux donc plus aller à l’église, encore moins au temple.
Mais la prière adoucit bien des choses et, comme le dit Alma, les fardeaux peuvent être allégés même s’ils sont toujours là. C’est tellement vrai !
En demandant de l’aide en prière, par l’expiation de Jésus-Christ, le Seigneur allège notre fardeau et nous fait ressentir sa présence et sa compassion. C’est miraculeux !
Je peux même dire que je ressens beaucoup de joie dans ma vie, car le Saint-Esprit me guide, m’enseigne, m’inspire, me réconforte plus que jamais.
Juste avant Noël, une nuit, j’étais très triste de ce que mon fils allait nous quitter pour sa mission (même si j’étais heureuse qu’il ait choisi de faire une mission, bien sûr !).
Je me demandais comment j’allais me débrouiller toute seule.
L’Esprit m’a dit de ne pas m’en faire, car il serait affecté à une mission dédiée au service et resterait donc à la maison. C’est ce qu’il s’est passé.
Depuis début mars, il sert une mission dédiée au service, et une partie de son travail est de nous aider. Quelle bénédiction !
Pour sa mise à part, notre président de pieu, notre évêque et le couple responsable des missions dédiées au service sont venus chez nous afin que nous puissions être présents, mon mari et moi. Encore une grande bénédiction !
Leur gentillesse et leur dévouement m’ont profondément touchée.
À un moment, notre président de pieu m’a prise longuement dans ses bras, et j’ai senti un tel réconfort et un tel amour couler en moi que j’ai eu l’impression que c’était mon Sauveur qui m’étreignait.
Je suis persuadée que notre président de pieu l’a fait en son nom. Ce moment merveilleux ne me quitte plus et je peux dire que le Seigneur est toujours là dans nos épreuves, que nos épreuves nous font grandir et sont taillées sur mesure pour nous.