«Appelés à servir»
«Aucun sentiment ne surpasse celui qui nous envahit quand nous reconnaissons que nous sommes au service du Seigneur.»
On ne peut regarder les visages de cette vaste assemblée d‘hommes réunis dans ce Tabernacle chargé d‘histoire et imaginer les assemblées que nous ne voyons pas, réunies en d‘autres lieux dans le monde entier, sans ressentir votre force, reconnaître votre foi et prendre conscience de votre énergie spirituelle, à savoir la puissance de la prêtrise.
Nous connaissons tous le beau récit qui se trouve dans Matthieu: «Il leur dit [aux deux frères, Simon et André]: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d‘hommes. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent» (Matthieu 4:19–22).
Mes Frères, nous aussi nous avons été appelés à le suivre en devenant des pêcheurs d‘hommes, des ouvriers dans la vigne afin de former des garçons et de soigner des hommes et de les amener tous au Christ. Nous sommes émus en répétant les paroles du refrain célèbre:
Appelés à servir notre Père,
A témoigner en son nom,
Son histoire contons à la terre,
Son grand amour proclamons
Ce n‘est pas rien de donner un appel à quelqu‘un; et ce n‘est pas une petite affaire d‘accepter un tel appel. Spencer W. Kimball a souvent enseigné: «Qu‘il n‘y ait pas d‘appels ‹bouche-trous› dans cette Eglise.» Les appels doivent être soigneusement réfléchis et précédés de prière fervente. Comme l‘a dit le Seigneur: «Souvenez-vous que les âmes ont une grande valeur aux yeux de Dieu» (D&A 18:10).
Certains d‘entre vous sont appelés à servir les jeunes gens qui détiennent la Prêtrise d‘Aaron. Ces jeunes gens de valeur sont de tout gabarit, de dispositions diverses et de milieux différents. Vous avez l‘honneur de les connaître individuellement et de motiver et de diriger chaque jeune qui cherche à se qualifier pour la Prêtrise de Melchisédek, pour une mission réussie, pour le mariage au temple, pour une vie de service et pour un témoignage de la vérité.
Rappelons-nous qu‘un garçon est le seul matériau connu à partir duquel on puisse faire un homme.
Personne ne sait ce que vaut un garçon;
Nous devrons attendre pour voir.
Cependant chaque homme nobre et bon
A jadis été un garçon.
Il est absolument essentiel que ceux qui sont appelés à les servir aient une vision correcte de nos jeunes gens. Ils sont jeunes, souples, enthousiastes et remplis d‘une énergie infinie. Parfois, ils commettent des erreurs. Je me rappelle une réunion où nous, membres de la Première Présidence et les Douze, nous examinions une erreur de jeunesse commise par un missionnaire. Le ton était grave et assez critique quand LeGrand Richards a dit: «Mes frères, si le Seigneur voulait mettre une tête de quarante ans sur un corps de dix-neuf, il l‘aurait fait. Mais il ne l‘a pas fait. Il a mis une tête de dix-neuf ans sur un corps de dix-neuf ans, et nous devrions faire preuve d‘un peu plus de compréhension.» L‘humeur du groupe a changé, le problème a été résolu et la réunion a suivi son cours.
Les années passées dans la Prêtrise d‘Aaron sont des années de croissance. Ce sont des années où l‘on mûrit, où l‘on apprend et où l‘on se développe. Ce sont des années qui ont leurs hauts et leurs bas émotionnels, une période où les sages conseils et le bon exemple d‘un dirigeant inspiré peuvent accomplir des merveilles et améliorer des vies.
Les réunions de collège de la Prêtrise d‘Aaron vous donnent à vous, consultants et membres de l‘épiscopat, des occasions idéales pour enseigner l‘Evangile et le service dévoué à ces jeunes gens. Soyez des modèles dignes d‘être imités. Les jeunes ont besoin de moins de critiques et de plus d‘exemples à suivre. «Enseignez diligemment», a dit le Seigneur: «et ma grâce vous accompagnera» (D&A 88:78).
Ces jeunes gens de la Prêtrise d‘Aaron, dont beaucoup sont assemblés ici ce soir, témoignent de beaucoup d‘intérêt pour le sport. L‘Eglise est consciente de cela et leur apporte, par ses activités et ses programmes sportifs, l‘occasion de participer et de progresser. L‘Eglise investit beaucoup dans les locaux, afin que tous puissent en profiter. Cela permet d‘établir des liens d‘amitié et de fraternité, et de développer ses capacités sportives. Cependant ces buts ne sont pas atteints si la victoire prend plus d‘importance que la participation. Les jeunes gens viennent pour jouer, pas pour rester assis sur un banc. Il nous appartient de leur donner l‘occasion de le faire.
Je me rappelle, quand j‘étais jeune, une équipe de basket-ball de la vingt-cinquième paroisse du pieu de Pioneer. Elle était composée de dix jeunes gens. Leur dirigeant, avec sagesse, avait décidé de ne pas faire participer seulement les cinq meilleurs, et de ne faire assurer aux cinq autres que des remplacements ici et là. Il avait préféré former deux équipes de capacité et d‘âge moyens. Une équipe de cinq jouait la première et la troisième période, tandis que l‘autre équipe de cinq jouait la deuxième et la quatrième période. Il n‘y en avait pas qui usaient leur fond de culotte sur le banc et d‘autres qui jouaient vraiment. Dans ce cas, le moral était bon, le temps de jeu également réparti, et les matches se jouaient et se gagnaient dans un bon esprit. Dans les compétitions organisées par l‘Eglise, il ne devrait pas y avoir de joueur qui reste assis sur le banc de touche pendant toute la partie.
Le scoutisme est lui aussi un domaine d‘un intérêt vital pour les jeunes gens. On a beaucoup parlé de scoutisme dans les médias dernièrement. Je tiens à préciser que l‘Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours n‘a pas du tout réduit son soutien au mouvement scout. Le président Kimball a déclaré que l‘Eglise soutient le scoutisme. Il a ajouté: «Elle s‘efforce de fournir des dirigeants qui aideront les garçons à rester proches de leur famille et proches de l‘Eglise tout en développant le civisme, la personnalité et la forme physique que le scoutisme soutient.
«Nous continuons à apporter un soutien ferme et fort à ce beau mouvement pour les garçons et au serment et à la loi qui y président.»
Ezra Taft Benson a dit: «Le scoutisme est un programme noble. Il forme la personnalité, non seulement des garçons, mais aussi des hommes qui en assurent la direction» (So Shall Ye Reap, p. 138).
Mes frères, si les principes du scoutisme ont jamais été d‘une nécessité vitale, c‘est maintenant. S‘il y a jamais eu une génération qui tirerait avantage à garder sa force physique, sa vivacité mentale et sa droiture, c‘est bien la génération actuelle.
Il y a quelques années, une technique scoute a sauvé une vie dans ma propre famille. Le fils de mon neveu, Craig Dearden, onze ans, avait rempli les conditions pour l‘épreuve de natation du programme scout. Son père avait approuvé, le visage rayonnant, la mère avait embrassé tendrement son fils. Ceux qui assistaient à cette cour d‘honneur ne s‘attendaient pas à ce que ce brevet puisse sauver une vie. Plus tard dans l‘après-midi, Craig a remarqué une masse sombre de l‘autre côté de la piscine. Sans crainte, Craig a plongé dans la piscine pour aller voir, et il a ramené son petit frère à la surface. Le petit Scott était inerte, tout bleu et sans vie. Se rappelant les techniques de premiers secours qu‘il avait apprises et pratiquées, Craig et d‘autres ont réagi dans la vraie tradition du scoutisme. Soudain, il y a eu un cri, puis un souffle, puis un mouvement, puis la vie. Le scoutisme est-il utile? Demandez à une mère, à un père, à une famille qui savent qu‘une technique scoute a sauvé leur fils et leur frère.
Vous êtes nombreux à servir dans un épiscopat, dans un grand conseil ou comme officiers dans les collèges de la prêtrise. Parfois peut-être, votre tâche vous paraît trop lourde et vous vous découragez. Notre Père céleste a inspiré que vous soyez appelés, et il désire que vous réussissiez. De son Fils bien-aimé, notre Sauveur, nous apprenons: «C‘est pourquoi, ô vous qui vous embarquez dans le service du Seigneur, veillez à le servir de tout votre cœur, de tout votre pouvoir, de tout votre esprit et de toutes vos forces afin d‘être innocents devant Dieu au dernier jour.
«C‘est pourquoi, si vous éprouvez le désir de servir Dieu, vous êtes appelés à l‘œuvre» (D&A 4:2,3).
Dans une révélation adressée à Joseph Smith, le Seigneur a donné le conseil suivant: «C‘est pourquoi, ne vous lassez pas de bien faire, car vous posez les fondements d‘une grande œuvre. Et c‘est des petites choses que sort ce qui est grand.
«Voici, le Seigneur exige le cœur et un esprit bien disposé» (D&A 64:33,34).
Par d‘humbles prières, une préparation diligente et un service fidèle, nous pouvons réussir dans nos appels sacrés. Certains détenteurs de la prêtrise ont le don de tendre la main aux non-pratiquants et de renouveler la foi et de redonner le désir de revenir au bercail. Donnez à ces frères spécialement doués un appel qui mettra ce talent à contribution. D‘autres frères ont la capacité de travailler avec les jeunes, de gagner leur respect, de leur donner la détermination de surmonter la tentation et de diriger avec amour ces jeunes esprits choisis sur le chemin qui conduit à la vie éternelle. Le Seigneur entendra vos prières et vous guidera dans vos décisions car c‘est dans son œuvre que nous sommes engagés.
J‘ai souvent dit qu‘aucun sentiment ne surpasse celui qui nous envahit quand nous reconnaissons que nous sommes au service du Seigneur et qu‘il nous a permis de contribuer à l‘accomplissement de ses desseins.
Chaque évêque peut témoigner de l‘inspiration qui préside aux appels dans l‘Eglise. Souvent, l‘appel semble être avantageux non pour ceux qui doivent être instruits ou dirigés mais pour la personne qui doit instruire ou diriger.
Quand j‘étais évêque, je m‘inquiétais de tous les membres non pratiquants qui n‘assistaient pas aux réunions ou qui ne servaient pas dans l‘Eglise. C‘était à cela que je pensais, un jour que je descendais en voiture la rue où Ben et Emily habitaient. Ils étaient assez âgés, dans les dernières années de leur vie. Les douleurs du grand âge faisaient d‘eux des non-pratiquants qui restaient à l‘abri dans leur foyer: isolés, détachés, coupés de la vie et du groupe.
Ce jour-là, je me suis senti poussé, sans équivoque possible, à garer ma voiture et à rendre visite à Ben et à Emily, alors que je me rendais à une réunion. C‘était l‘après-midi d‘un jour ensoleillé de la semaine. Je me suis approché de la porte de leur maison et j‘ai frappé. Emily a répondu. Quand elle m‘a reconnu, moi, son évêque, elle s‘est exclamée: «Toute la journée, j‘ai attendu que mon téléphone sonne. Il est resté silencieux. J‘espérais que le facteur m‘apporterait une lettre. Il n‘a apporté que des factures. Frère, comment avez-vous deviné que c‘était mon anniversaire, aujourd‘hui?
J‘ai répondu: «Dieu le sait, Emily, car il vous aime.»
Dans le calme de leur salon, j‘ai dit à Ben et à Emily: «Je ne sais pas pourquoi j‘ai été poussé à venir ici aujourd‘hui, mais notre Père céleste le sait. Agenouillons-nous en prière et demandons-lui pourquoi.» C‘est ce que nous avons fait, et la réponse est venue. Il a été demandé à Emily, qui avait une belle voix, de chanter dans le chœur, et même d‘interpréter un solo pour la prochaine conférence de paroisse. Il a été demandé à Ben de parler aux Jeunes Gens de la Prêtrise d‘Aaron et de raconter une expérience particulière de sa vie où il a été sauvé en répondant aux murmures de l‘Esprit.
Elle a chanté. Il a raconté son histoire. Des gens se sont réjouis parce Ben et Emily sont redevenus pratiquants. A compter de ce jour, ils ont rarement manqué une réunion de Sainte-Cène jusqu‘à ce qu‘ils quittent ce monde. L‘Esprit a parlé. Il a été entendu, compris. Des cœurs ont été touchés et des vies sauvées.
Nous, les dirigeants de la prêtrise, nous nous apercevons vite qu‘une part de notre travail, bien qu‘il n‘en soit gardé aucune trace écrite, est d‘une importance vitale. Les visites au foyer des membres du collège, la bénédiction des malades, l‘aide apportée à un membre qui a un projet, le réconfort offert à des cœurs en détresse lors du décès d‘un proche, tout cela est l‘apanage de ceux qui servent dans la prêtrise. C‘est vrai que cela peut ne pas être retranscrit sur un compte rendu; mais ce qui est plus important, c‘est que cela entre dans notre âme et nous réjouit le cœur. De plus, le Seigneur en a connaissance.
Si notre charge nous paraît lourde ou si les résultats de nos efforts nous semblent décourageants, rappelons-nous les paroles du président Kimball à ceux qui parlaient de son dévouement indéfectible à son appel, même dans son grand âge: «Ma vie est comme mes chaussures, c‘est en m‘en servant que je dois les user» (Ensign, décembre 1985, p. 41).
Je ne doute pas que tous les jeunes gens présents ici ce soir se préparent maintenant à partir en mission à plein temps pour servir le Seigneur. ElRay L. Christiansen a souvent dit: «Votre mission est le moule dans lequel votre vie prendra forme.» Préparez-vous à servir dignement, en n‘ayant en vue que la gloire de Dieu et ses objectifs. Vous ne connaîtrez jamais tous les effets qu‘auront eus votre témoignage et votre service, mais vous reviendrez chez vous le cœur content d‘avoir eu l‘honneur de répondre à l‘appel sacré de servir le Maître. Ceux à qui vous aurez apporté la lumière de la vérité vous aimeront à jamais. Vos enseignements se manifesteront dans leur service. Votre exemple sera un guide à suivre. Votre foi inspirera le courage de réagir aux épreuves de la vie.
Je vais vous donner un exemple. La première fois que je suis allé en Tchécoslovaquie, accompagné de Hans B. Ringger, longtemps avant que ne sonne la cloche de la liberté, j‘ai rencontré Jirl Snederfler, notre dirigeant pendant toute cette période sombre, et Olga Snederfler, sa femme. Je suis allé chez eux, à Prague, où la branche se réunissait. Sur les murs de la pièce où nous nous rassemblions étaient accrochées de nombreuses photos du temple de Salt Lake. J‘ai dit à sœur Snederfler: «Votre mari doit vraiment aimer le temple.»
Elle a répondu: «Moi aussi. Moi aussi.»
Nous nous sommes assis pour manger la soupe que sœur Snederfler avait préparée, après quoi elle a apporté un trésor: un album qui contenait des photos des missionnaires qui servaient là-bas en 1950, quand le gouvernement a décidé la fermeture de la mission. En regardant lentement les photos des différents missionnaires, elle disait: «Un garçon merveilleux; un garçon merveilleux.»
Frère Snederfler a été un dirigeant courageux de l‘Eglise en Tchécoslovaquie, disposé à tout donner pour l‘Evangile. Quand l‘occasion s‘est présentée de faire reconnaître l‘Eglise dans ce pays, les dirigeants du gouvernement alors communiste, ont dit: «N‘envoyez pas d‘Américain, ni d‘Allemand, ni de Suisse. Envoyez un citoyen tchèque.» Les implications de cette déclaration étaient lourdes de menaces. En effet, le fait d‘admettre que vous étiez dirigeant de l‘Eglise pendant cette période où la religion était interdite vous exposait à la prison. Cependant, l‘appel a échu à frère Snederfler d‘être celui qui devait s‘adresser au gouvernement et déclarer avec courage qu‘il était le dirigeant de l‘Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours pour toute la Tchécoslovaquie et qu‘il demandait que cette Eglise soit reconnue. Il m‘a dit plus tard qu‘il avait eu un peu peur et qu‘il avait demandé à ses frères et sœurs de la branche de Prague de prier pour lui. Il est allé trouver sa femme et lui a dit: «Je t‘aime. Je ne sais pas quand je reviendrai ni si je reviendrai, mais j‘aime l‘Evangile et je dois suivre mon Sauveur.»
Avec cette foi et ce dévouement, frère Snederfler s‘est présenté aux représentants du gouvernement et a reconnu qu‘il était le dirigeant de l‘Eglise et qu‘il était venu pour demander que l‘Eglise soit à nouveau reconnue comme de nombreuses années auparavant. Entre-temps, Russell M. Nelson avait travaillé sans répit pour obtenir la décision tant attendue. Par la suite, frère Snederfler a appris la bonne nouvelle: «Votre Eglise est à nouveau reconnue en Tchécoslovaquie.» Comme frère Snederfler était impatient d‘annoncer à sa femme et aux autres membres courageux de l‘Eglise que les missionnaires pouvaient à nouveau venir en Tchécoslovaquie et que l‘Eglise pouvait offrir un havre de liberté de culte dans cette nation! Cela a été un heureux jour pour la Tchécoslovaquie.
Où sont Jirl et Olga Snederfler aujourd‘hui? Le mois dernier, ils ont répondu à l‘appel de président et d‘intendante du temple de Freiberg en Allemagne, où se rendent les saints fidèles d‘Allemagne, de Tchécoslovaquie et des nations environnantes. Ces deux âmes saintes sont chaque jour dans la maison du Seigneur qu‘ils aiment tant.
Et qu‘est-il arrivé à Richard Winder, l‘un des anciens missionnaires dont Olga Snederfler disait: «Un garçon merveilleux; un garçon merveilleux»? Il est maintenant président de la mission de Prague. Il a répondu à l‘appel qui lui a été lancé, ainsi qu‘à Barbara, sa femme, de réouvrir l‘œuvre dans le pays.
Aux Snederfler, aux Winder et à tous ceux qui acceptent l‘appel sacré de servir, le Seigneur adresse ces félicitations: «Moi, le Seigneur, je suis miséricordieux et clément pour ceux qui me craignent et je me réjouis d‘honorer ceux qui me servent en justice et en vérité jusqu‘à la fin.
«Leur récompense sera grande et leur gloire sera éternelle» (D&A 76:5,6).
Nous connaîtrons ses bienfaits immenses,
Fils de Dieu et enfants de Roi;
A son saint nom nous rendons hommage,
Le confessant avec joie.
Allons tous en avant, tout en glorifiant son nom!
Allons tous en avant, tout en glorifiant son nom!
Toujours en avant, chantant un chant triomphant.
Forts de notre joie, toujours en avant, servons notre Roi.
Je prie humblement pour que nous servions toujours fidèlement, au nom de Jésus-Christ. Amen.