Le triomphe de l’espérance
L’espérance est un don vivant, un don qui grandit à mesure que nous faisons grandir notre foi en Jésus-Christ.
Mes chers frères et sœurs du monde entier, alors que nous entamons cette période très spéciale de « conférence générale », les yeux des cieux seront indubitablement rivés sur nous. Nous entendrons la « voix du Seigneur » par l’intermédiaire de ses serviteurs, nous ressentirons l’influence « directrice, réconfortante et constante » du Saint-Esprit et notre foi sera fortifiée.
Il y a trois ans, le président Nelson a débuté la conférence générale par ces paroles : « La révélation pure pour les questions que vous avez dans le cœur rendra cette conférence enrichissante et inoubliable. Si vous n’avez pas encore recherché le ministère du Saint-Esprit pour vous aider à entendre ce que le Seigneur désire que vous entendiez pendant ces deux jours, je vous invite à le faire maintenant. S’il vous plaît, faites de cette conférence une période de festin des messages du Seigneur par l’intermédiaire de ses serviteurs. »
Les Écritures associent trois mots de façon puissante : la foi, l’espérance et la charité. Le don de l’espérance est un don inestimable de Dieu.
Le verbe espérer est utilisé pour beaucoup de choses que nous voulons voir se produire. Par exemple : « J’espère qu’il ne va pas pleuvoir » ou « J’espère que notre équipe va gagner ». Je voudrais vous parler de notre espérance éternelle et sacrée centrée sur Jésus-Christ et l’Évangile rétabli, et de notre « attente confiante […] des bénédictions promises aux justes ».
Notre espérance de la vie éternelle
Notre espérance de la vie éternelle est assurée par la grâce du Christ et par nos choix, ce qui nous permet de recevoir la bénédiction remarquable de retourner dans notre foyer céleste, afin de vivre pour toujours dans la paix et le bonheur avec notre Père céleste, son Fils bien-aimé, les membres de notre famille et nos précieux amis qui ont été fidèles, ainsi que les hommes et les femmes justes de la terre, issus de tous les continents et de toutes les époques.
Sur terre, nous connaissons la joie et le chagrin tandis que nous sommes mis à l’épreuve. Notre victoire découle de la foi en Jésus-Christ tandis que nous triomphons de nos péchés, de nos difficultés, de nos tentations, des injustices et des difficultés de la condition mortelle.
En renforçant notre foi en Jésus-Christ, nous regardons au-delà de nos difficultés, en direction des bénédictions et des promesses de l’éternité. Comme une lumière dont l’éclat grandit, l’espérance éclaire le monde enténébré et nous voyons notre avenir glorieux.
L’espérance vient de Dieu
Depuis le commencement, notre Père céleste et son Fils bien-aimé se sont empressés de bénir les justes en leur accordant le don précieux de l’espérance.
Après avoir quitté le jardin, Adam et Ève ont été instruits par un ange à propos de la promesse de Jésus-Christ. Le don de l’espérance a éclairé leur vie. Adam a déclaré : « Mes yeux sont ouverts, et j’aurai de la joie dans cette vie. » Ève a parlé de « la joie de [leur] rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent ».
Tout comme le Saint-Esprit a apporté de l’espoir à Adam, le pouvoir de l’Esprit du Seigneur éclaire les fidèles aujourd’hui, révélant la réalité de la vie éternelle.
Le Sauveur nous envoie un Consolateur, le Saint-Esprit, un compagnon qui nous apporte la foi, l’espérance et la paix « pas comme le monde la donne ».
Le Sauveur a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage [gardez une espérance d’une pureté parfaite], j’ai vaincu le monde. »
Dans les moments difficiles, nous choisissons de faire confiance au Seigneur avec foi. Nous faisons cette prière dans notre cœur : « Que ma volonté ne se fasse pas mais la tienne. » Nous ressentons l’approbation du Seigneur pour notre humble disposition et nous attendons la paix promise que le Seigneur nous accordera au moment qu’il aura choisi.
L’apôtre Paul a enseigné : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de […] joie et de […] paix […] pour que vous abondiez en espérance » ; « réjouissez-vous en espérance [et] soyez patients dans l’affliction », « par la puissance du Saint-Esprit ! »
Une leçon d’espoir
Le prophète Moroni savait personnellement ce que signifiait espérer en Christ dans les tribulations. Il a décrit sa situation éprouvante en ces termes :
« Je suis seul. […] Je n’ai pas […] où aller. »
« Je ne me fais pas connaître […] de peur qu’ils ne me fassent périr. »
Il est remarquable qu’en cette heure sombre et solitaire, Moroni rapporte les paroles d’espérance de son père :
« C’est pourquoi, si un homme a la foi, il doit nécessairement avoir l’espérance ; car, sans la foi, il ne peut y avoir d’espérance. »
« Et qu’allez-vous espérer ? […] Vous aurez l’espérance, par l’expiation du Christ et le pouvoir de sa résurrection, d’être ressuscités pour la vie éternelle. »
Mes frères et sœurs, l’espérance est un don vivant, un don qui grandit à mesure que nous faisons grandir notre foi en Jésus-Christ. « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère. » Nous édifions cette assurance, les éléments qui démontrent notre foi, par la prière, les alliances du temple, le respect des commandements, le culte hebdomadaire avec nos frères et sœurs, en nous faisant continuellement un festin des Écritures et des paroles des prophètes modernes, en prenant la Sainte-Cène et en servant les autres.
Une maison d’espoir
Pour fortifier notre espérance à une époque de méchanceté grandissante, le Seigneur a commandé à son prophète de parsemer la terre de ses temples.
Lorsque nous entrons dans la maison du Seigneur, nous ressentons l’Esprit de Dieu confirmer notre espérance.
Le temple témoigne que le tombeau est vide et que la vie au-delà du voile se poursuit pour tous.
Pour les personnes qui n’ont pas de conjoint éternel, les ordonnances confirment avec force que chaque personne juste recevra toutes les bénédictions promises.
Une espérance sublime se manifeste lorsqu’un jeune couple s’agenouille à l’autel pour être scellé, pas seulement pour le temps, mais pour l’éternité.
Nous pouvons trouver une espérance immense dans les promesses faites à notre postérité, quelle que soit sa situation actuelle.
Il n’y a aucune douleur, aucune maladie, aucune injustice, aucune souffrance, rien qui puisse assombrir notre espérance si nous croyons à nos alliances faites avec Dieu dans la maison de l’Éternel et nous y accrochons fermement. C’est une maison de lumière, une maison d’espérance.
Quand il n’y a plus d’espoir
Nous versons des larmes de tristesse en voyant le chagrin et le désespoir des personnes qui n’ont pas d’espérance en Christ.
Récemment, j’ai observé de loin un couple qui, à un moment donné, avait foi en Jésus-Christ, mais qui a ensuite décidé de renoncer à sa croyance. Ils ont réussi dans le monde et ils ont trouvé du plaisir dans leur intelligence et dans le rejet de leur foi.
Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce que le mari, encore jeune et dynamique, tombe soudainement malade et meure. Comme une éclipse solaire, ils avaient bloqué la lumière du Fils, et cela avait entraîné une éclipse d’espérance. L’épouse, dans son incrédulité, s’est sentie alors désorientée, douloureusement prise de court et incapable de réconforter ses enfants. Son intelligence l’avait amenée à penser que sa vie était parfaitement en ordre jusqu’à ce qu’elle ne puisse tout à coup plus voir de lendemain. Son désespoir a laissé la place à l’obscurité et à la confusion.
L’espoir dans une tragédie déchirante
Je vais comparer son désespoir douloureux avec l’espérance en Christ d’une autre famille qui a elle aussi traversé une période tragique.
Il y a vingt et un ans, le nouveau-né de mon neveu, Ben Andersen, et de sa femme, Robbie, a été transporté d’urgence de leur collectivité agricole d’Idaho jusqu’à Salt Lake City. Je suis arrivée à l’hôpital et Ben m’a expliqué les complications graves et potentiellement mortelles du cœur de leur bébé. Nous avons posé les mains sur la petite tête de Trey. Le Seigneur l’a béni pour qu’il continue de vivre.
Trey a subi une opération cardiaque la première semaine de sa vie et d’autres interventions chirurgicales ont suivi. Au fil des ans, il est devenu évident que Trey aurait besoin d’une transplantation cardiaque. Ses activités physiques étaient limitées, mais sa foi grandissait. Il a écrit : « Je ne me suis jamais apitoyé sur mon sort parce que j’ai toujours su combien il était important d’avoir foi en Jésus-Christ et d’avoir un témoignage du plan du salut. »
Trey gardait dans son téléphone cette citation bien connue du président Nelson : « La joie que nous ressentons dépend peu de notre situation, mais entièrement de l’orientation de notre vie. »
Trey a écrit : « J’ai toujours attendu avec impatience de pouvoir faire une mission à plein temps, mais […] mes médecins ne me laisseront pas partir en mission avant au moins un an après ma greffe. […] J’ai placé ma foi en Jésus-Christ. »
Au début de ce semestre, Trey était heureux d’avoir été accepté à l’université Brigham Young pour ses études de comptabilité, mais il l’était encore plus à la fin du mois de juillet, lorsqu’il a reçu l’appel téléphonique tant attendu de se rendre à l’hôpital pour sa transplantation cardiaque.
Trey a déclaré : « Dans un an, je partirai en mission. »
Ses attentes étaient grandes lorsqu’il est entré dans la salle d’opération. Cependant, il y a eu des complications dévastatrices lors de l’opération et Trey n’a jamais repris connaissance.
Sa mère, Robbie, a dit : « Le vendredi a été la journée la plus déchirante. […] Nous n’arrivions pas à nous faire à cette idée. […] J’étais restée éveillée tard, essayant de digérer tout cela. […] Mais le samedi, je me suis réveillée avec un sentiment de joie absolue. Ce n’était pas seulement de la paix et ce n’était pas non plus du déni. J’ai ressenti de la joie pour mon fils et de la joie en tant que mère. […] Ben s’était levé beaucoup plus tôt que moi et quand nous avons enfin eu l’occasion de parler, il m’a dit qu’il s’était réveillé avec le même sentiment. »
Ben a expliqué : « Mon âme a été éclairée tandis que Dieu m’instruisait par l’intermédiaire de son Saint-Esprit. Je me suis réveillé à quatre heures du matin et j’ai été rempli d’une paix et d’une joie indescriptibles. Comment était-ce possible ? […] Le décès de Trey était si douloureux et il me manquait tant. Mais le Seigneur ne nous laisse pas orphelins. […] J’attends avec impatience le jour de nos joyeuses retrouvailles. »
La promesse de l’espérance
Trey avait noté dans son journal ces paroles du discours de conférence générale du président Nelson : « Il ne semble pas possible d’éprouver de la joie lorsque votre enfant souffre d’une maladie incurable ou lorsque vous perdez votre emploi, ou lorsque votre conjoint vous trompe. Pourtant, c’est précisément la joie que le Sauveur offre. Sa joie est constante, nous assurant que nos ‘afflictions ne seront que pour un peu de temps’ [D&A 121:7] et seront consacrées à notre avantage. »
Frères et sœurs, la paix que vous recherchez ne viendra peut-être pas aussi vite que vous le souhaitez, mais je vous promets que si vous faites confiance au Seigneur, sa paix viendra.
Nourrissons notre précieuse foi, en allant de l’avant avec une espérance d’une pureté parfaite. Je témoigne que notre espérance est en notre Sauveur, Jésus-Christ. Grâce à lui, tous nos rêves justes se réaliseront. Il est le Dieu de l’espoir, le triomphe de l’espérance. Il vit et il vous aime. Au nom de Jésus-Christ. Amen.