Conférence générale
Bienvenue dans l’Église de la joie !
Conférence générale d’octobre 2024


Bienvenue dans l’Église de la joie !

Grâce à la vie et à la mission rédemptrices de notre Sauveur, Jésus-Christ, nous pouvons – et devons – être le peuple le plus heureux sur terre !

Je suis devenu membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours la veille de Noël de l’année 1987, il y a près de trente-sept ans. C’était un jour vraiment merveilleux dans ma vie et dans mon parcours éternel, et je suis profondément reconnaissant pour les amis qui ont préparé le chemin et m’ont amené dans les eaux de cette nouvelle naissance.

Que votre baptême ait eu lieu hier ou il y a des années, que vous vous réunissiez dans un grand bâtiment où plusieurs paroisses de l’Église se réunissent ou sous un simple toit de chaume, que vous preniez la Sainte-Cène en souvenir du Sauveur en thaï ou en swahili, j’aimerais vous dire : bienvenue dans l’Église de la joie ! Bienvenue dans l’Église de la joie !

L’Église de la joie

Grâce au plan d’amour de notre Père céleste pour chacun de ses enfants, et grâce à la vie et à la mission rédemptrices de notre Sauveur, Jésus-Christ, nous pouvons – et nous devons – être le peuple le plus heureux de la terre ! Même si les tempêtes de la vie dans ce monde souvent troublé s’abattent sur nous, nous pouvons ressentir une joie et une paix intérieure durables et grandissantes grâce à notre espérance en Christ et à notre compréhension de notre place dans le magnifique plan du bonheur.

Le doyen des apôtres du Seigneur, Russell M. Nelson, a parlé de la joie qui découle d’une vie centrée sur Jésus-Christ dans presque tous les discours qu’il a prononcés depuis qu’il est devenu président de l’Église. Il en a fait un résumé très concis : « La joie vient de lui et grâce à lui. […] Pour les saints des derniers jours, Jésus-Christ est la joie ! »

Nous sommes membres de l’Église de Jésus-Christ. Nous sommes membres de l’Église de la joie ! Et notre joie doit être particulièrement évidente lorsque nous nous réunissons chaque jour du sabbat lors de nos réunions de Sainte-Cène pour adorer la source de toute joie ! À l’église, nous nous réunissons avec les familles de notre paroisse et de notre branche pour célébrer le sacrement de la dernière cène du Seigneur, notre délivrance du péché et de la mort, et la grâce puissante du Sauveur ! C’est à l’église que nous venons trouver la joie, le refuge, le pardon, la gratitude et le sentiment d’appartenance qui viennent de Jésus-Christ !

Trouvez-vous cet esprit de réjouissance collective en Christ lorsque vous venez à l’église ? Est-ce cet esprit que vous apportez ? Peut-être que vous ne vous sentez pas concernés, ou peut-être êtes-vous simplement habitué à la façon dont les choses ont toujours été faites. Mais nous pouvons tous contribuer, quel que soit notre âge ou notre appel, à faire de nos réunions de Sainte-Cène des moments joyeux, centrés sur le Christ, accueillants et animés d’un esprit de révérence joyeuse.

Une révérence joyeuse

Une révérence joyeuse ? Vous vous demandez peut-être si cela existe. Eh bien, oui, absolument ! Nous aimons, honorons et respectons profondément notre Dieu, et notre révérence découle d’une âme qui se réjouit de l’abondance de l’amour, de la miséricorde et du salut du Christ ! Cette révérence joyeuse envers le Seigneur doit caractériser nos réunions de Sainte-Cène sacrées.

Cependant, pour beaucoup, la révérence se résume à ceci : croiser fermement les bras sur la poitrine, incliner la tête, fermer les yeux et rester immobile – indéfiniment ! C’est peut-être une façon utile de l’enseigner à de jeunes enfants énergiques, mais à mesure que nous progressons et apprenons, faisons en sorte que la révérence soit bien plus que cela. Serions-nous ainsi si le Sauveur était avec nous ? Non, parce « qu’il y a d’abondantes joies devant [s]a face »!

Pour beaucoup d’entre nous, cette transformation des réunions de Sainte-Cène nécessitera de l’entraînement.

La différence entre assister et adorer

Nous ne nous réunissons pas le jour du sabbat simplement pour assister à la réunion de Sainte-Cène et cocher notre liste de tâches. Nous nous réunissons pour adorer Dieu. Il y a une différence importante entre les deux. Assister à quelque chose signifie y être présent. Mais adorer notre Dieu signifie le louer et le glorifier d’une manière qui nous transforme !

Sur l’estrade et dans l’assemblée

Étant donné que nous nous réunissons en souvenir du Sauveur et de la rédemption qu’il a rendue possible, nos visages doivent refléter notre joie et notre gratitude ! F. Enzio Busche, ancien soixante-dix Autorité générale émérite, a raconté qu’un jour, alors qu’il était président de branche et qu’il était assis sur l’estrade, un jeune garçon dans l’assemblée l’a regardé et a demandé à voix haute : « C’est qui cet homme à l’air méchant sur l’estrade ? » Les personnes assises sur l’estrade : les orateurs, les dirigeants, le chœur, et celles qui se trouvent dans l’assemblée communiquent cet accueil dans l’église de la joie par les expressions du visage !

Chanter les cantiques

Lorsque nous chantons les cantiques, nous unissons-nous pour louer notre Dieu et notre Roi, quelle que soit la qualité de notre voix, ou nous contentons-nous d’en marmonner les paroles ou de ne pas du tout chanter ? L’Écriture rapporte que le chant des justes est une prière pour Dieu et que son âme y met ses délices. Alors, chantons ! Et louons Dieu !

Discours et témoignages

Nous centrons nos discours et nos témoignages sur notre Père céleste et sur Jésus-Christ, et sur les fruits que l’on obtient lorsque l’on vit humblement leur Évangile : des fruits qui sont « doux par-dessus tout ce qui est doux ». Puis nous nous « [faisons vraiment] un festin de ce fruit jusqu’à ce que [n]ous soy[ons] rassasiés, de sorte que [nous n’ayons] ni faim ni soif », et que nos fardeaux soient rendus légers par la joie [du] Fils.

La Sainte-Cène

L’objectif glorieux de nos réunions est la bénédiction et la prise de la Sainte-Cène : le pain et l’eau représentant le don expiatoire de notre Seigneur et l’objet principal de notre rassemblement. Il s’agit d’un « moment sacré de renouveau spirituel » où nous témoignons à nouveau de notre disposition à prendre sur nous le nom de Jésus-Christ et recontractons l’alliance de toujours nous souvenir du Sauveur et de garder ses commandements.

Il se peut qu’à certaines périodes de la vie, nous prenions la Sainte-Cène le cœur lourd et submergés par des fardeaux écrasants. À d’autres moments, nous arrivons libres et déchargés de tous soucis et difficultés. Lorsque nous écoutons attentivement la bénédiction du pain et de l’eau et prenons ces emblèmes sacrés, nous pouvons méditer sur le sacrifice du Sauveur, ses angoisses à Gethsémané, son agonie sur la croix ainsi que les peines et les douleurs qu’il a endurées pour nous. C’est ce qui soulage notre âme lorsque nous lions notre souffrance à la sienne. À d’autres moments, nous voudrons nous émerveiller avec reconnaissance de la joie « raffinée et douce » pour ce que le don magnifique de Jésus a rendu possible dans notre vie et dans nos éternités ! Nous nous réjouirons de ce qui est encore à venir : notre chère réunion avec notre Père bien-aimé et notre Sauveur ressuscité.

Il se peut que nous ayons été conditionnés à penser que le but de la Sainte-Cène est de s’asseoir sur un banc et de nous remémorer uniquement toutes nos mauvaises actions de la semaine passée. Mais renversons cette pratique. Dans le calme, nous pouvons réfléchir aux nombreuses façons dont nous avons vu le Seigneur nous poursuivre sans relâche de son merveilleux amour pendant la semaine ! Nous pouvons réfléchir à ce que signifie « découvrir la joie du repentir quotidien ». Nous pouvons rendre grâce pour toutes les fois où le Sauveur est intervenu dans nos luttes et nos triomphes et pour les occasions où nous avons senti sa grâce, son pardon et sa puissance nous donner la force de surmonter nos difficultés et de porter nos fardeaux avec patience et même de bon cœur.

Oui, nous méditons sur les souffrances et les injustices infligées à notre Rédempteur pour nos péchés, et cela nous amène à une réflexion profonde. Mais parfois, nous restons bloqués dans le jardin, auprès de la croix, ou dans le tombeau. Nous ne parvenons pas à nous élever vers la joie de l’ouverture du tombeau, de la défaite de la mort et de la victoire du Christ sur tout ce qui nous aurait empêché de recevoir la paix et de retourner dans notre foyer céleste. Que nous versions des larmes de tristesse ou de gratitude pendant la Sainte-Cène, que ce soit dans l’émerveillement de la bonne nouvelle du don que notre Père céleste a fait de son Fils !

Parents d’enfants en bas âge ou ayant des besoins particuliers

Les parents d’enfants en bas âge ou ayant des besoins particuliers n’ont souvent pas la possibilité de se recueillir dans le calme et de méditer pendant la Sainte-Cène. Mais au cours de petits moments tout au long de la semaine, vous pouvez enseigner par l’exemple l’amour, la gratitude et la joie que vous ressentez envers le Sauveur et qu’il ressent envers vous tandis que vous vous occupez constamment de ses petits agneaux. Aucun effort n’est vain dans cette tâche. Dieu a conscience de tout ce que vous faites.

Conseils de famille, de paroisse et de branche

De même, chez nous, nous pouvons commencer à améliorer nos espoirs et nos attentes pour le temps que nous passons à l’église. Dans nos conseils de famille, nous pouvons discuter de la manière dont chacun peut contribuer de manière utile à l’accueil de tous dans l’Église de la joie ! Nous pouvons nous attendre à vivre une expérience joyeuse à l’église en la planifiant.

Les conseils de paroisse et de branche peuvent visualiser et créer une culture de révérence joyeuse pour l’heure de la Sainte-Cène, en identifiant une marche à suivre pratique et des repères visuels pour y parvenir.

La joie

La joie est différente d’une personne à l’autre. Pour certaines, elle peut se traduire par des salutations exubérantes à la porte. Pour d’autres, il peut s’agir d’aider discrètement des personnes à se sentir à l’aise en leur souriant et en s’asseyant à côté d’elles avec un cœur ouvert et bienveillant. Pour ceux qui se sentent exclus ou en marge, la chaleur de cet accueil sera cruciale. En fin de compte, demandons-nous comment le Sauveur voudrait que notre heure de Sainte-Cène se déroule. Comment voudrait-il que chacun de ses enfants soit accueilli, aidé, nourri et aimé ? Comment voudrait-il que nous nous sentions lorsque nous venons nous ressourcer en nous souvenant de lui et en l’adorant ?

Conclusion

Au début de mon parcours de croyant, la joie en Jésus-Christ a été ma première grande découverte, et cela a changé ma vie. Si vous n’avez pas encore découvert cette joie, partez à sa recherche. C’est une invitation à recevoir le don de la paix, de la lumière et de la joie du Sauveur, à s’en délecter, à s’en émerveiller et à s’en réjouir chaque jour du sabbat.

Dans le Livre de Mormon, Ammon a exprimé les sentiments que je ressens en ces termes :

« Alors, n’avons-nous pas lieu de nous réjouir ? Oui, je vous le dis, il n’y a jamais eu d’hommes qui aient eu autant lieu de se réjouir que nous depuis le commencement du monde ; oui, et je suis transporté de joie, au point de me vanter de mon Dieu ; car il a tout pouvoir, toute sagesse et toute intelligence ; il comprend tout, et il est un Être miséricordieux pour le salut, pour ceux qui se repentent et croient en son nom.

« Or, si c’est là se vanter, alors je me vanterai ; car c’est là ma vie et ma lumière, […] ma joie et mes grandes actions de grâces ».

Bienvenue dans l’Église de la joie ! Au nom de Jésus-Christ. Amen.

Notes

  1. Comme l’a enseigné le président Nelson : « La joie est puissante, et la polarisation sur la joie apporte le pouvoir de Dieu dans notre vie. Comme en toutes choses, Jésus-Christ est notre exemple suprême qui, ‘en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix’ » [Hébreux 12:2]. Réfléchissez à cela ! Afin de pouvoir supporter l’expérience la plus insoutenable jamais endurée sur terre, notre Sauveur s’est concentré sur la joie ! Et quelle était la joie qui lui était réservée ? Elle devait certainement comprendre la joie de nous purifier, nous guérir et nous fortifier ; la joie de payer pour [les péchés de] tous ceux qui se repentiraient ; la joie de nous donner, à vous et à moi, la possibilité de rentrer chez nous, purs et dignes, [pour] vivre avec nos parents célestes et notre famille. Si nous nous concentrons sur la joie qui nous est réservée, ou qui est réservée à nos êtres chers, que pouvons-nous endurer qui nous paraît actuellement écrasant, douloureux, effrayant, injuste ou tout simplement impossible ? » (« Joie et survie spirituelle », Le Liahona, novembre 2016, p. 83.)

  2. Psaumes 16:11.

  3. F. Enzio Busche, « Lessons from the Lamb of God » (leçons apprises de l’Agneau de Dieu), Religious Educator vol. 9, no 2, 2008, p. 3.

  4. Doctrine et Alliances 25:12.

  5. Voir Psaumes 100:1.

  6. Alma 32:42.

  7. Voir Alma 33:23.

  8. Manuel général d’instructions : Servir dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, section 29.2.1.1, Médiathèque de l’Évangile.

  9. Voir Russell M. Nelson, commentaires faits lors du séminaire des dirigeants de mission de juin 2019 ; cité dans le discours de Dale G. Renlund, « Un engagement indéfectible envers Jésus-Christ », Le Liahona, novembre 2019.

  10. Gordon B. Hinckley a enseigné : « Quand vous vous agenouillez en qualité de prêtre devant la table de Sainte-Cène et que vous faites la prière qui nous a été donnée par révélation, vous faites contracter une alliance avec le Seigneur à toute l’assemblée. N’est-ce pas important ? C’est une responsabilité [très importante et] merveilleuse. » (« La Prêtrise d’Aaron, un don de Dieu La Prêtrise d’Aaron, un don de Dieu », L’Étoile, juillet 1988, p. 46).

    « Les frères qui préparent, bénissent ou distribuent la Sainte-Cène administrent cette ordonnance pour d’autres personnes au nom du Seigneur. Tous les frères détenant la prêtrise doivent s’acquitter de cette tâche dans une attitude solennelle et empreinte de recueillement. Ils doivent être soignés, propres et habillés avec pudeur. Leur aspect doit refléter le caractère sacré de l’ordonnance. » (« Ordonnances et bénédictions de la prêtrise », Guide de la famille, 2006, p. 22).

  11. Alma 36:21.

  12. Russell M. Nelson, « Le pouvoir de l’élan spirituel », Le Liahona, mai 2022, p. 98-99.

  13. Voir Mosiah 24:13-15.

  14. Voir Jean 3:16-17.

  15. Alma 26:35-37.

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