Se lier à Jésus-Christ pour devenir le sel de la terre

Par José A.Teixeira

de la présidence des soixante-dix

Si nous restons liés au Seigneur, notre vie reflétera naturellement sa lumière et nous deviendrons le sel de la terre.

Le Sauveur a enseigné que lorsque nous sommes « appelés à [son] Évangile éternel et [contractons] une alliance éternelle [nous sommes] comptés comme le sel de la terre ». Le sel est composé de deux éléments liés ensemble. Nous ne pouvons pas être le sel à nous seuls. Pour être le sel de la terre, nous devons être liés au Seigneur, et c’est ce que j’observe en rencontrant les membres de l’Église dans le monde entier : je vois des membres fidèles liés au Seigneur, engagés dans leurs efforts pour servir autrui et être le sel de la terre.

Votre dévouement sans faille est un exemple resplendissant. Votre service est estimé et précieux.

Nos jeunes font preuve d’un courage et d’une dévotion remarquables. Ils s’engagent avec enthousiasme dans l’œuvre de l’histoire familiale et leurs fréquentes visites dans les maisons du Seigneur témoignent de leur dévouement. Leur volonté de consacrer du temps et de l’énergie à servir dans le monde entier en faisant une mission reflète une foi profonde et durable. Ils ne se contentent pas de participer, mais ouvrent la voie pour devenir des disciples liés à Jésus-Christ. De leur service émanent une lumière et une espérance qui touchent d’innombrables vies. À vous, jeunes de l’Église, nous vous remercions sincèrement pour votre service inspirant. Vous n’êtes pas seulement l’avenir de l’Église, vous êtes aussi son présent. Vous êtes véritablement le sel de la terre !

J’aime le Seigneur Jésus-Christ et je me sens béni d’avoir l’occasion de servir à vos côtés dans l’Église du Seigneur. Notre unité et notre force, fondées sur notre foi commune, nous rappellent que nous ne sommes jamais seuls sur ce chemin. Ensemble, nous pouvons continuer à édifier le royaume de Dieu, ancré dans le service, l’amour et une foi inébranlable.

Lorsque Jésus-Christ enseignait sur les bords de la mer de Galilée, il utilisait souvent des éléments du quotidien de son auditoire pour transmettre des vérités spirituelles profondes. Le sel était l’un de ces éléments. Jésus a déclaré : « Vous êtes le sel de la terre². » Voilà une déclaration riche de sens, en particulier pour les gens de son époque qui comprenaient la valeur du sel et ses multiples usages.

La pratique ancestrale de la récolte du sel dans l’Algarve, région méridionale de mon pays natal, le Portugal, remonte à plusieurs milliers d’années, à l’époque de l’Empire romain. Étonnamment, les méthodes des travailleurs du sel, appelés marnotos, ont peu évolué depuis cette époque. Ces artisans dévoués emploient des techniques traditionnelles, accomplissant tout leur travail à la main et perpétuant un héritage qui a traversé les siècles.

Cette méthode ancestrale permet de récolter ce que l’on appelle la « fleur de sel ». Afin de pleinement apprécier le processus complexe de récolte de la fleur de sel, il est essentiel de comprendre l’environnement dans lequel elle est produite. Les marais salants le long des côtes de l’Algarve offrent les conditions idéales pour la production de sel. L’eau de mer est acheminée dans des bassins peu profonds, appelés salines, où elle est laissée pour s’évaporer sous la chaleur intense du soleil. À mesure que l’eau s’évapore, la fleur de sel forme de délicats cristaux à la surface des salines. Ces cristaux sont incroyablement purs et possèdent une texture craquante unique. Les marnotos les récupèrent soigneusement à la surface de l’eau à l’aide d’outils spécialisés, processus qui demande une grande habileté et précision. Au Portugal, ce sel de haute qualité est appelé « crème de sel », car il peut être recueilli délicatement, comme la crème qui se forme à la surface du lait. Ce sel délicat est prisé pour sa pureté et son goût exceptionnels, ce qui fait de lui un ingrédient précieux dans l’art culinaire.

Tout comme les marnotos déploient d’importants efforts pour s’assurer de récolter le sel de la meilleure qualité possible, nous aussi, en tant que peuple de l’alliance du Seigneur, devons toujours faire de notre mieux pour que notre amour et notre exemple soient un reflet aussi pur que possible de notre Sauveur, Jésus-Christ.

Dans le monde antique, le sel était plus qu’un simple condiment : c’était un conservateur essentiel et un symbole de pureté et d’alliance. Les gens savaient que le sel était indispensable pour conserver les aliments et rehausser leur saveur. Ils comprenaient également les conséquences graves associées à un sel qui perdait sa salinité ou sa saveur en étant contaminé ou dilué.

De la même manière que le sel peut perdre son essence, nous pouvons aussi perdre notre vitalité spirituelle si nous négligeons notre foi en Jésus-Christ. Extérieurement, nous pouvons sembler identiques, mais sans une foi intérieure forte, nous perdons notre capacité à faire changer les choses dans le monde et à faire ressortir le meilleur chez les autres.

Alors, comment pouvons-nous canaliser notre énergie et nos efforts pour faire la différence et représenter le changement dont le monde a besoin aujourd’hui ? Comment allons-nous préserver notre condition de disciple et continuer d’être une influence positive ?

Les paroles de notre cher prophète résonnent encore dans mon esprit : « Dieu veut que nous travaillions ensemble et que nous nous aidions mutuellement. C’est la raison pour laquelle il nous envoie sur la terre dans des familles et nous organise en paroisses et en pieux. C’est la raison pour laquelle il nous demande de nous servir mutuellement et de veiller les uns sur les autres. C’est la raison pour laquelle il nous demande de vivre dans le monde mais de ne pas être du monde. »

Lorsque notre vie est remplie de sens et d’actes de service, nous évitons l’apathie spirituelle. En revanche, lorsque notre existence est dépourvue de but divin, de services utiles et d’occasions sacrées de méditer et de réfléchir, nous finissons par être étouffés par nos occupations et notre égoïsme, risquant ainsi de perdre notre saveur. L’antidote à cela est de continuer à nous engager dans le service, œuvrant avec zèle à une bonne cause, ainsi qu’à l’amélioration de soi et de la société dans laquelle nous vivons.

Mes chers frères et sœurs, quelle bénédiction de faire partie de l’Église de Jésus-Christ aujourd’hui et d’avoir l’occasion de servir au sein de son Église. Nos situations personnelles peuvent varier, mais nous pouvons tous faire changer les choses.

Souvenez-vous des marnotos, les travailleurs du sel : ils utilisent des outils simples pour récolter les meilleurs cristaux, le meilleur sel ! Nous aussi pouvons faire des choses simples qui, par des efforts constants consacrés à l’accomplissement de petits actes utiles, peuvent faire de nous de meilleurs disciples et approfondir notre engagement envers Jésus-Christ. Voici quatre manières simples, mais profondes de nous efforcer d’être le sel de la terre :

Placer la maison du Seigneur au centre de notre dévotion. Maintenant que les temples sont plus proches que jamais, donner la priorité à un culte régulier dans la maison du Seigneur nous aidera à nous concentrer sur ce qui est le plus important et à garder notre vie centrée sur le Christ. Dans le temple, nous découvrons le cœur de notre foi en Jésus-Christ et l’essence de notre dévouement à son égard.
Fournir des efforts délibérés pour fortifier les autres en vivant l’Évangile ensemble. Nous pouvons fortifier notre famille grâce à des efforts constants et intentionnels pour mettre en application les principes de l’Évangile dans notre vie et notre foyer.
Être disposés à accepter un appel et à servir dans l’Église. Le service au sein de nos assemblées locales nous permet de nous soutenir mutuellement et de progresser ensemble. Bien qu’il ne soit pas toujours commode de servir autrui, c’est toujours une expérience gratifiante.
Et finalement, utiliser les outils de communication numérique de façon réfléchie. Aujourd’hui, ces outils nous permettent de communiquer comme jamais auparavant. Comme la plupart d’entre vous, j’utilise ces outils pour communiquer avec mes frères et sœurs de l’Église, ainsi qu’avec ma famille et mes amis. Lorsque je prends contact avec eux, je me sens plus proche d’eux ; nous pouvons veiller les uns sur les autres en cas de besoin lorsque nous ne pouvons pas être physiquement présents. Ces outils sont sans aucun doute une bénédiction, mais ces mêmes outils peuvent nous éloigner de la profondeur des interactions significatives et finalement nous entraîner dans des habitudes qui nous font perdre notre temps dans des activités moins utiles. S’efforcer d’être le sel de la terre implique bien plus que de faire défiler sans fin des réels sur un écran de quinze centimètres.

En plaçant la maison du Seigneur au centre de notre vie, en fortifiant délibérément les autres par la mise en pratique de l’Évangile, en acceptant les appels à servir et en utilisant les outils numériques de manière réfléchie, nous préservons notre vitalité spirituelle. Tout comme le sel dans sa forme la plus pure a le pouvoir d’améliorer et de préserver, ainsi en est-il de notre foi en Jésus-Christ lorsqu’elle est nourrie et protégée par notre dévouement à servir et à aimer à la manière du Christ.

Si nous restons liés au Seigneur, notre vie reflétera naturellement sa lumière et nous deviendrons le sel de la terre. Ce faisant, nous enrichirons non seulement notre vie, mais nous fortifierons également notre famille et notre collectivité. Puissions-nous nous efforcer de maintenir ce lien avec le Seigneur, de ne jamais perdre notre saveur et d’être le petit cristal de sel que le Seigneur veut que nous soyons. Au nom de Jésus-Christ. Amen.