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La mère dans son rôle d’instructrice
La Première Présidence et le Collège des Douze ont dit que «la mère a pour première responsabilité d’élever ses enfants» («La famille: Déclaration au monde», L’Etoile, juin 1996, pp. 10–11). Cette obligation comprend la responsabilité d’enseigner les principes de l’Evangile.
Ezra Taft Benson se souvient tendrement des enseignements de sa mère:
«Je me revois bien petit garçon rentrant du champ et approchant de notre vieille ferme à Whitney, Idaho. J’entendais ma mère qui chantait ‹Ai-je fait du bien dans ce monde aujourd’hui?›
«Je la revois encore, penchée au-dessus de la table à repasser, des journaux jonchant le sol. Elle repassait de longues bandes de tissu blanc. Des gouttes de sueur perlaient à son front. Lorsque je lui demandais ce qu’elle faisait, elle répondait: ‹Ce sont des robes du temple, mon fils. Ton père et moi allons au temple de Logan.›
«Puis elle posait le vieux fer sur la cuisinière, installait une chaise près de la mienne et me parlait de l’œuvre du temple, m’expliquant combien il était important d’aller au temple et de prendre part aux ordonnances sacrées qu’on y accomplissait. Elle exprimait aussi l’espoir fervent que ses enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants auraient eux aussi un jour l’occasion de recevoir ces bénédictions inestimables» («What I Hope You Will Teach Your Children about the Temple», Ensign, août 1985, p. 8).
Concernant l’importance des mères dans l’enseignement de l’Evangile à leurs enfants, le président Benson a déclaré: «Mères, vous êtes le meilleur professeur de vos enfants… Enseignez l’Evangile à vos enfants chez vous, dans vos veillées familiales. C’est l’enseignement le plus efficace que vos enfants recevront. C’est la façon d’enseigner du Seigneur. L’Eglise ne peut pas enseigner comme vous le faites. l’école non plus. La crèche non plus. Mais vous pouvez le faire, et le Seigneur vous soutiendra. Vos enfants se souviendront toujours de vos enseignements, et quand ils seront vieux, ils ne s’en éloigneront pas. Ils vous appelleront bénie… leur mère angélique» (To the Mothers in Zion [brochure, 1987], pp. 10–11).
En tant que mère, vous enseignez de nombreuses manières. Parfois, vous planifiez des moments d’enseignement, mais de nombreuses occasions se présentent spontanément dans le courant normal de la vie de la famille» (voir «Occasions pédagogiques dans la famille», pp. 140–141). Parfois vous enseignez par l’exemple, parfois par le précepte. Parfois vous enseignez en vivant l’Evangile au foyer et parfois simplement en accordant votre attention et en exprimant votre amour. Frère Benson a fait dix suggestions qui peuvent vous permettre d’instruire vos enfants. Chacune d’entre elles met l’accent sur l’importance de prendre le temps nécessaire:
«Prenez le temps de toujours être là lorsque vos enfants vont et viennent… qu’ils aient six ou seize ans…
«… Prenez le temps d’être une véritable amie pour vos enfants…
«… Prenez le temps de lire à vos enfants…
«… Prenez le temps de prier avec vos enfants…
«… Prenez le temps d’avoir de bonnes soirées familiales hebdomadaires… Que cela devienne l’une de vos grandes traditions familiales…
«… Prenez le temps de déjeuner ensemble aussi souvent que possible…
«… Prenez le temps de lire quotidiennement les Ecritures en famille…
«… Prenez le temps d’avoir des activités en famille…
«… Prenez le temps d’instruire vos enfants. Saisissez les moments propices à l’enseignement…
«… Prenez le temps de vraiment aimer vos enfants. L’amour inconditionnel d’une mère ressemble à l’amour du Christ» (To the Mothers in Zion, pp. 8–12).
Les responsabilités des mères peuvent sembler écrasantes. Il est important de se souvenir que le Seigneur ne leur demande pas d’être des mères parfaites ou des maî- tresses de maison exceptionnelles. Il souhaite cependant qu’elles acceptent et honorent leur rôle divin et qu’elles fassent humblement de leur mieux.
Jeffrey R. Holland à dit aux mères de l’Eglise: «Vous suivez la grande tradition d’Eve, la mère de toute la famille humaine… Vous suivez la grande tradition de Sarah, de Rebecca et de Rachel, sans qui les merveilleuses promesses patriarcales faites à Abraham, Isaac et Jacob et qui nous valent des bénédictions à tous n’auraient pu être données. Vous suivez la grande tradition de Loïs, d’Eunice et des mères des deux mille jeunes guerriers. Vous suivez la tradition de Marie, choisie et préordonnée avant que le monde fût pour concevoir, porter et mettre au monde le Fils de Dieu lui-même. Nous vous remercions toutes, ainsi que nos propres mères, et nous vous disons qu’il n’est rien de plus important ici-bas que de participer aussi directement à l’œuvre et à la gloire de Dieu, de réaliser la condition mortelle et la vie terrestre de ses filles et de ses fils, afin que l’immortalité et la vie éternelle puissent intervenir dans les sphères célestes en haut» (L’Etoile, juillet 1997, p. 41).
Gordon B. Hinckley a parlé des grandes bénédictions des mères:
«Que toute mère se rende compte qu’elle n’a pas de plus grande bénédiction que les enfants qui lui ont été donnés par le Tout-Puissant; qu’elle n’a pas de plus grande mission que de les élever dans la lumière, la vérité, la compréhension et l’amour…
«Mères de partout, je vous rappelle la sainteté de votre appel. Nul ne peut vous remplacer valablement. Vous n’avez pas de plus grande responsabilité ni d’obligation plus sérieuse que d’élever dans l’amour, la paix et l’intégrité les enfants que vous avez mis au monde» (L’Etoile, janvier 1994, p. 68).