Etre un mari et un ⌦père juste
Celui qui détient la prêtrise considère la famille comme voulue par Dieu. Votre tâche de diriger la famille est votre responsabilité la plus importante et la plus sacrée.
Mes chers frères de la prêtrise, je considère que c’est un honneur que de participer avec vous ce soir à cette réunion générale de la prêtrise. La prêtrise est la plus grande fraternité de la terre. Je ressens une grande force quand je vois votre fidélité et que je perçois votre amour et votre vote de soutien. Nous sommes particulièrement reconnaissants d’avoir ici tant de nos frères de la Prêtrise d’Aaron avec leur père ou leur consultant.
Le sujet de mon discours de ce soir s’adresse plus particulièrement aux maris et pères. Vous tous qui détenez la Prêtrise d’Aaron, vous allez bientôt arriver à l’âge où vous vous marierez et deviendrez pères. C’est pourquoi ce que je dis ce soir s’applique à tous ceux qui sont présents.
Je voudrais parler des relations que doit avoir le détenteur de la prêtrise avec sa femme et ses enfants. Avec, pour base, la connaissance du plan de salut, celui qui détient la prêtrise considère le mariage comme un honneur et une obligation sacrée. Il n’est pas bon que l’homme ou la femme soient seuls. L’homme n’est pas complet sans la femme. Aucun des deux ne peut remplir la mesure de sa création sans l’autre (voir 1 Corinthiens 11:11; Moïse 3:18).
Le mariage entre l’homme et la femme est voulu de Dieu (D&A 49:15-17). Ce n’est que par la nouvelle alliance éternelle du mariage qu’ils peuvent parvenir à la plénitude des bénédictions éternelles (voir D&A 131:1-4; 132:15-19). Parce que c’est une responsabilité de la prêtrise, l’homme ne doit pas, dans une situation normale, reporter indûment le mariage. Frères, le Seigneur a clairement parlé à ce sujet. Vous avez la responsabilité sacrée et solennelle de suivre ses instructions et les paroles de ses prophètes.
Les prophètes du passé ont également parlé de ceux qui n’ont pas l’occasion de se marier dans cette vie. Lorenzo Snow a dit:
«Il n’est pas de saint des derniers jours qui meurt après avoir mené une vie fidèle qui perdra quoi que ce soit parce qu’il n’a pas accompli certaines choses du fait que l’occasion ne lui en a pas été donnée. En d’autres termes, si un jeune homme ou une jeune fille n’a pas l’occasion de se marier et qu’ils mènent une vie de fidélité jusqu’au moment de leur mort, ils auront toutes les bénédictions, l’exaltation et la gloire auxquelles peut accéder quiconque a cette occasion et en a profité. C’est une chose sûre et certaine» (The Teachings of Lorenzo Snow, compilé par Clyde J. Williams, Salt Lake City, Bookcraft, 1984, p. 138). J’ai la conviction que ce que le président Snow a dit est vrai.
Celui qui détient la prêtrise fait preuve d’une fidélité morale parfaite à l’égard de sa femme et ne lui donne aucune raison de douter de sa fidélité. Le mari doit aimer sa femme de tout son cœur, s’attacher à elle et à aucune autre (D&A 42:22-26). Le président Kimball explique: «Les mots aucune autre éliminent absolument tout le reste. Le conjoint devient alors prééminent dans la vie du mari ou de la femme et ni la vie sociale, ni la vie professionnelle, ni la vie politique, ni aucun autre intérêt, ni aucune autre personne ou chose ne prendra jamais la préséance sur le conjoint» (Le miracle du pardon, p. 237).
Le Seigneur interdit et son Eglise condamne tout rapport intime en dehors du mariage. L’infidélité de l’homme brise le cœur de sa femme et lui fait perdre sa confiance et la confiance de ses enfants (voir Jacob 2:35).
Soyez fidèles à vos alliances du mariage en pensées, en paroles et en actes. La pornographie, les flirts et les fantasmes malsains affaiblissent la volonté et sapent les bases d’un mariage heureux. Cela détruit l’unité et la confiance dans le mariage. Celui qui n’est pas maître de ses pensées et commet ainsi l’adultère dans son cœur, s’il ne se repent pas n’aura pas l’Esprit, mais niera la foi et sera dans la crainte. (Voir D&A 42:23; 63:16).
Celui qui détient la prêtrise ⌦a du respect pour la mère. La ⌦mère reçoit la mission sacrée ⌦d’«engendr[er] les âmes des hommes, car c’est en cela que se poursuit ⌦l’œuvre [du] Père, pour qu’il soit glorifié» (D&A 132:63).
La Première Présidence a dit: «La maternité est proche du divin. C’est le service le plus sublime, le plus sacré que puisse accomplir l’humanité» (dans James R. Clarke, compilateur, Messages of the First Presidency, 6 vol., Salt Lake City, Bookcraft, 1965, 6:178). La prêtrise ne peut accomplir sa destinée, les buts de Dieu ne peuvent être accomplis, sans celles qui sont là pour nous aider. La mère accomplit un travail que la prêtrise ne peut pas faire. A cause de ce don de la vie, les frères de la prêtrise devraient avoir un amour sans limites pour la mère de leurs enfants.
Honorez le rôle sans pareil, voulu par Dieu, de mère en Israël et la capacité spéciale qui est la sienne d’enfanter et d’élever des enfants. Il nous est commandé par Dieu de multiplier et de remplir la terre et d’élever nos enfants et nos petits-enfants dans la lumière et la vérité (voir Moïse 2:28; D&A 93:40). En tant que conjoint aimant, vous partagez l’obligation de prendre soin des enfants. Aidez votre femme à gérer et à entretenir votre foyer. Aidez-la à instruire, à former et à discipliner vos enfants.
Exprimez régulièrement à votre femme et à vos enfants le respect que vous avez pour elle. En effet, l’une des plus grandes choses qu’un père puisse faire pour ses enfants est d’aimer leur mère.
Celui qui détient la prêtrise considère la famille comme voulue par Dieu. Votre tâche de diriger la famille est votre responsabilité la plus importante et la plus sacrée. La famille est la cellule la plus importante dans le temps et dans l’éternité et comme telle transcende tous les autres intérêts de cette vie.
Nous réitérons ce que le président McKay a dit: «Aucun autre succès [dans la vie] ne peut compenser l’échec au foyer» (David O. McKay, citant J. E. McCulloch, Home, the Savior of Civilization, dans Conference Report, avril 1935, ⌦p. 116) et le président Lee: «La partie la plus importante de l’œuvre du Seigneur que nous ferons jamais, vous et moi, nous la ferons dans les murs de notre foyer» (Harold B. Lee, Stand Ye in Holy Places, Salt Lake City, Deseret Book Co., 1974, p. 255). Pour diriger efficacement notre famille, frères, il faut du temps en quantité et en qualité. Vous ne devez pas laisser à votre femme seule, à la société, à l’école ou à l’Eglise, la tâche d’instruire et de gouverner la famille.
Un homme qui détient la prêtrise accepte sa femme comme partenaire dans la gestion du foyer et de la famille avec une connaissance et une participation totales à toutes les décisions qui y ont trait. Il doit forcément y avoir dans l’Eglise et au foyer un officier président (voir D&A 107:21). Par décision divine, la responsabilité de présider le foyer repose sur le détenteur de la prêtrise (voir Moïse 4:22). Le Seigneur a voulu que la femme soit pour l’homme une aide qui lui convient, une aide nécessaire dans un partenariat complet. Pour présider en justice, il faut qu’il y ait une responsabilité partagée entre le mari et la femme; ensemble vous agissez avec connaissance et participation dans tout ce qui a trait à la famille. Lorsqu’un homme agit indépendamment ou sans tenir compte des sentiments et des recommandations de sa femme dans le gouvernement de la famille, il exerce une domination injuste.
Ne vous abaissez à aucun comportement dominateur ou indigne dans les relations tendres et intimes entre mari et femme. Du fait que le mariage est voulu de Dieu, les relations intimes entre mari et femme sont bonnes et honorables aux yeux de Dieu. Il leur a commandé d’être une seule chair et de multiplier et de remplir la terre (voir Moïse 2:28; 3:24). Vous devez aimer votre femme comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est donné pour elle (voir Ephésiens 5:25-31).
C’est la tendresse et le respect – jamais l’égoïsme – qui doivent être les principes directeurs dans les relations intimes entre mari et femme. Chaque partenaire doit avoir de la considération et de la sensibilité pour les besoins et les désirs de l’autre. Tout comportement dominateur indécent ou incontrôlé dans les relations intimes entre mari et femme est condamné par le Seigneur.
Tout homme qui maltraite ou humilie sa femme physiquement ou spirituellement se rend coupable d’un péché grave et a besoin de se repentir sincèrement et sérieusement. Les différends doivent être résolus dans l’amour et la bonté et dans un esprit de réconciliation mutuelle. L’homme doit toujours parler à sa femme avec amour et gentillesse, la traitant avec le plus grand respect. Le mariage est comme une fleur tendre, mes frères, et doit être constamment entretenu par des manifestations d’amour et d’affection.
Vous qui détenez la prêtrise, vous ne devez pas être offensants dans vos relations avec les enfants. Cherchez toujours à utiliser les principes du gouvernement de la prêtrise exposés dans les révélations (voir D&A 93:40; 121:34-36, 41-45).
George Albert Smith a recommandé avec sagesse: «Nous ne devons pas nous mettre en colère ni nous injurier mutuellement … On n’injurie jamais personne quand on a l’Esprit du Seigneur. Cela se passe toujours quand on a un autre esprit» (dans Conference Report, octobre 1950, p. 8).
Un homme qui a été ordonné à la Prêtrise de Dieu ne peut impunément maltraiter sa femme ou son enfant. Les sévices sexuels contre les enfants sont depuis longtemps une cause d’excommunication.
Frères, nous vous exhortons à vous souvenir que la prêtrise est une autorité qui ne s’exerce que dans la justice. Acquérez le respect et la confiance de vos enfants par la relation aimante que vous avez avec eux. Un père juste protège ses enfants par son temps et sa présence dans leurs activités et leurs responsabilités sociales, scolaires et spirituelles. Le père a autant que la mère la responsabilité d’exprimer avec tendresse son amour et son affection à l’égard des enfants. Dites à vos enfants que vous les aimez.
Vous qui détenez la prêtrise avez la responsabilité, si vous n’êtes pas invalides, de pourvoir au soutien temporel de votre femme et de vos enfants. Nul ne peut transférer cette responsabilité à quelqu’un d’autre, même pas à sa femme. Le Seigneur a commandé que les femmes et les enfants puissent avoir recours au soutien matériel de leur mari et ⌦de leur père (voir D&A 83:1; ⌦1 Timothée 5:8). Ezra Taft Benson a dit que quand un mari encourage sa femme à travailler ou insiste pour qu’elle travaille en dehors du foyer pour leur confort, «non seulement la famille souffre dans de telles situations, … mais c’est sa progression et son évolution spirituelle qui sont gênées» (Ensign, novembre 1987, p. 49).
Nous vous exhortons à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour permettre à votre femme de rester au foyer et de s’occuper des enfants pendant que vous travaillez pour pourvoir du mieux que vous pouvez aux besoins de votre famille. Nous soulignons en outre le fait que les hommes qui abandonnent leur famille et ne s’acquittent pas de la responsabilité qu’ils ont de prendre soin de ceux qu’ils ont engendrés, risquent de perdre leur éligibilité pour une recommandation à l’usage du temple et leur qualité de membres de l’Eglise. En cas de divorce ou de séparation, ils doivent démontrer qu’ils s’acquittent des obligations financières à l’égard de leur famille imposées par la loi et exigées par les principes de l’Eglise pour se qualifier pour les bénédictions du Seigneur.
Un homme qui détient la prêtrise entraîne sa famille à participer à la vie de l’Eglise pour qu’elle connaisse l’Evangile et soit sous la protection des alliances et des ordonnances. Si vous voulez jouir des bénédictions du Seigneur, vous devez mettre votre maison en ordre. De concert avec votre femme, vous créez le climat spirituel de votre foyer. Votre première obligation est de mettre votre vie spirituelle en ordre par l’étude régulière des Ecritures et la prière quotidienne. Obtenez et honorez vos alliances de la prêtrise et du temple; encouragez votre famille à faire de même.
Prenez au sérieux votre responsabilité d’enseigner l’Evangile à votre famille par la soirée familiale régulière, la prière en famille, un temps pour lire les Ecritures et d’autres moments didactiques. Mettez spécialement l’accent sur la préparation pour le service missionnaire et le mariage au temple. En tant que patriarche du foyer, exercez votre prêtrise en accomplissant les ordonnances appropriées pour votre famille et en donnant des bénédictions à votre femme et à vos enfants. Après votre salut, frères, rien n’est plus important pour vous que le salut de votre femme et de vos enfants.
Frères, je vous ai parlé clairement de votre responsabilité de détenteurs de la sainte prêtrise. S’il y a, dans votre vie, des domaines où une amélioration est nécessaire, je vous invite à bien réfléchir à la question et à prier à ce sujet.
Je témoigne que c’est là ce que le Seigneur voudrait que les frères de la prêtrise reçoivent maintenant. Soyez bénis dans les efforts que vous faites pour être des maris et des pères justes; c’est la prière que je fais, tout en témoignant solennellement de la véracité de ce qui a été dit ce soir, et je le fais au nom du Seigneur Jésus-Christ, amen.