La seule base exacte ⌦et correcte
Nous devons nous exercer et nous conditionner à entendre le murmure doux et léger, à ne jamais être distraits ni cesser d’écouter parce qu’il y a trop de parasites sur cette fréquence sacrée.
Mes chers frères, c’est magnifique d’être avec vous ce soir dans cette nombreuse assemblée de détenteurs de la prêtrise. Je me sens tout petit. Je suis particulièrement reconnaissant de l’expérience solennelle que nous avons vécue ce matin, où j’ai appris de nouveau que le Seigneur dirige et guide son Eglise, en ces derniers jours.
Il y a quelques jours, dans le cadre de ma profession de commandant de boeing 747, j’ai effectué un vol de Dallas, au Texas, à Francfort, en Allemagne. La nuit était sans lune au-dessus de l’Atlantique nord, et des myriades d’étoiles couvraient le ciel. En contemplant ce spectacle grandiose de la cabine de pilotage, je me suis mis à penser aux nombreux miracles que j’ai vus au cours de ma vie.
Il y a quarante-cinq ans, peu après les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale, à l’âge de huit ans, j’ai été baptisé à Zwikau, en Saxe, en Allemagne de l’Est. Cela s’est produit parce qu’une dame aux cheveux blancs, courageuse et aimante, a fait connaître l’Evangile de Jésus-Christ rétabli à ma grand-mère et à mes parents, et qu’ils n’ont pas hésité à accepter l’invitation. Combien je les aime pour cela! En 1952 ma famille a dû quitter cette partie de mon pays, pensant ne plus jamais la revoir. Nous sommes allés à Francfort, où j’ai été ordonné diacre et j’ai appris de dirigeants aimants à apprécier la valeur du travail et du service.
A la même époque, au cœur de l’Allemagne de l’Ouest, une autre femme merveilleuse, veuve depuis peu à moins de quarante ans, était terrifiée par les difficultés de l’avenir. Elle avait deux petites filles et se sentait seule dans un pays sans espoir. Au même moment, deux jeunes missionnaires ont sonné à sa porte et lui ont apporté le message de lumière, de vérité et d’espérance.
Je serai éternellement reconnaissant à ces deux diligents missionnaires américains, et surtout à sœur Carmen Reich, qui devait devenir ma belle-mère, de sa foi, de sa force et de sa disposition à écouter le murmure doux et léger. Ma vie a beaucoup changé grâce à la compréhension miraculeuse de ces personnes extraordinaires.
En ces années-là, beaucoup de saints quittaient l’Europe pour aller en Sion. Mais les frères nous ont dit ensuite que Sion pouvait être n’importe où dans le monde si nous avions la volonté de l’établir. Les saints ont eu la foi et sont restés, et Sion a grandi en beauté et en sainteté. Des pieux ont été organisés et fortifiés. Cependant, l’Allemagne avait toujours deux systèmes politiques totalement différents, divisés par des frontières marquées de murs de béton.
Ma femme pour l’éternité, Harriet, m’encourageait à ne pas perdre l’espoir qu’un jour il y aurait de nouveau une seule Allemagne. Combien je lui suis reconnaissant de son amour et de son soutien, et de nos enfants.
En 1976, le président Monson a donné à mon pays une bénédiction accompagnée de promesses qui dépassaient ce que le raisonnement logique ou l’analyse politique permettaient d’espérer. Il s’agissait d’une promesse prophétique qui exigeait des miracles à notre époque. Ces miracles se sont produits.
En 1989, le mur de Berlin est tombé; et cela fait quatre ans cette semaine que l’Allemagne est réunie. Les frontières ont été agrandies et Sion a pu revêtir ses beaux vêtements. Il y a aujourd’hui deux temples en Allemagne, cinq temples en Europe, et d’autres vont être construits. Le royaume de Dieu s’étend rapidement dans les régions orientales de l’Europe, et bien au-delà des frontières géographiques ou politiques d’hier. Les missionnaires servent dans des endroits que la plupart d’entre nous doivent chercher dans un dictionnaire ou ont du mal à trouver sur une carte.
Je suis reconnaissant aux saints d’Europe, de leur grand témoignage qui se manifeste dans leur vie quotidienne. Leur foi m’a apporté réconfort et sécurité. Leur exemple m’a aidé à trouver et à garder la bonne direction aux jours d’épreuve et de doute.
En cette nuit sombre au-dessus de l’Atlantique nord, pour diriger notre gros avion en toute sécurité jusqu’à sa destination, nous avons dû être extrêmement prudents et précis lorsque nous avons créé la base de navigation en entrant les coordonnées géographiques dans l’ordinateur de bord. Ces données devaient être exactes et correctes parce qu’elles allaient servir de base à toutes les décisions suivantes. En 1979, un avion est parti de Nouvelle-Zélande, calculant son vol sur des coordonnées inexactes, et s’est écrasé sur le mont Erebus, au Pôle sud.
L’Evangile de Jésus-Christ est la seule base exacte et correcte pour notre vie. Si nous en entrons les données dans notre système – dans notre cœur, notre pouvoir, notre esprit et nos forces (voir D&A 4:2), nous saurons comment choisir le bien et qui écouter.
Sur les vols longs courriers, les fréquences de la radio à ondes courtes sont souvent encombrées et les parasites déforment les messages. Il en est de même dans notre vie. Tout le monde veut faire passer son message. Nous devons nous exercer et nous conditionner à entendre le murmure doux et léger, à ne jamais être distraits ni cesser d’écouter parce qu’il y a trop de parasites sur cette fréquence sacrée. La meilleure façon d’y parvenir est de faire nôtres les principes moraux que nous donnent les Ecritures et les prophètes actuels et d’agir en conséquence.
Depuis Joseph Smith, le prophète, jusqu’au président Hunter, nous recevons des directives sacrées mises à jour en fonction de nos besoins et de notre état de préparation. Les messages de nos prophètes, voyants et révélateurs à la conférence générale nous sont donnés par le Seigneur en son temps et à sa manière, et dans un but bien précis.
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, a rendu possible le don du pardon et de la rédemption. Cette Eglise est véritablement l’Eglise de Jésus-Christ; elle proclame un Evangile de joie, d’espérance, de courage, de vérité, d’amour et de miracles. J’en témoigne humblement au nom de Jésus-Christ. Amen.