«Instruisez les enfants»
Apprenez et montrez aux enfants que notre Père céleste les aime et a confiance en eux parce qu’ils sont ses enfants. Apprenez et montrez-leur qu’ils ont besoin de Jésus.
Président Hunter, président Hinckley, président Monson, merci de cette occasion d’exprimer mon témoignage, ma joie, ma reconnaissance et le sentiment de mes responsabilités d’avoir été appelée à servir les enfants de la Primaire de l’Eglise.
J’ai apprécié ce que frère Wirthlin nous a enseigné. J’ai eu moi aussi une expérience similaire à la sienne.
Il y a plusieurs années, tandis que mon mari, Ed, et moi, servions dans la mission de Londres sud, il s’est produit une tempête inattendue. Toute la nuit, le vent a fait rage. Le matin, nous nous sommes risqués à sortir du foyer de la mission pour constater les dégâts. C’était effroyable. Beaucoup d’arbres dans notre jardin, dans le quartier et dans tout le sud de l’Angleterre, avaient été déracinés. C’était stupéfiant de voir les arbres tombés avec leurs racines gigantesques, encore intactes, dressées en l’air. J’en suis arrivée à la conclusion qu’à cause de la «facilité du chemin» (Alma 37:46), à cause des conditions favorables – il pleut en effet beaucoup en Angleterre – les arbres n’avaient pas eu besoin d’enfoncer leurs racines profondément dans la terre pour se procurer la nourriture qui leur était nécessaire. Leurs racines n’étaient pas assez fortes ou pas assez profondes pour résister à un ouragan.
Par contre, les séquoias géants qui poussent dans le nord de la Californie ont également des racines peu profondes. Mais quand ils sont entourés d’autres séquoias, le vent le plus fort ne peut les renverser. Les racines des séquoias s’entrelacent et se fortifient mutuellement. Quand survient une tempête, ils se soutiennent mutuellement.
Je vais vous donner quelques exemples personnels et remercier les gens qui ont joué le rôle de séquoias gigantesques dans ma vie, les gens qui ont été un exemple de sollicitude et d’enseignement, ceux qui ont entrelacé leurs racines aux miennes et m’ont aidée à rester ferme, grâce à l’enseignement qu’ils m’ont prodigué par le précepte et par l’exemple.
Je suis profondément reconnaissante à ma mère, qui m’a permis d’assumer des responsabilités et n’a pas réparé constamment mes erreurs. A mon père, qui aura bientôt quatre-vingt-neuf ans, et qui vit avec nous. Merci, papa. Merci de ne m’avoir instruite, comme le conseillent les Ecritures, «que par la persuasion, la longanimité, la gentillesse, l’humilité et l’amour sincère; [oui] réprimandant avec sévérité avant qu’il ne soit trop tard, sous l’inspiration du Saint-Esprit; et faisant preuve ensuite d’un redoublement d’amour» (D&A 121:41, 43).
Les racines les plus fortement entrelacées aux miennes sont celles de mon mari, Ed, qui est extraordinairement droit. Il m’instruit et m’encourage, et est l’exemple de ce qu’a recommandé le président Hunter, à savoir que nous nous traitions les uns les autres avec plus de gentillesse, plus de courtoisie, plus d’humilité, plus de patience et plus de miséricorde» (voir Ensign, juillet 1994, p. 4).
A mes enfants, qui font partie de mes racines, qui constituent une grande espérance dans ma vie – je dis merci de m’aider à rester debout avec joie parce que vous faites des efforts.
Je suis une grand-mère heureuse. Treize de nos dix-sept petits-enfants ont l’âge d’aller à la Primaire, ou sont plus jeunes. Ils vont m’aider quand j’enseignerai à propos de la Primaire et des enfants. Avec eux, je bénéficierai d’une formation sur le tas. Peut-il y avoir un meilleur appel pour une grand-mère que celui d’aimer et de fortifier les enfants?
Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance, à vous mes frères et sœurs, qui me fortifiez en me pardonnant quand je vous déçois.
Il y a beaucoup d’autres personnes dans ma vie qui m’ont encouragée et m’ont permis de m’appuyer sur leur force. Je suis profondément reconnaissante à Janette C. Hales, à la présidence générale, au bureau et au personnel des Jeunes Filles, qui m’ont fait bénéficier de leur sagesse et de leur compréhension, qui ont fait plus que m’aimer et me soutenir depuis deux ans. A Michaelene Grassli, Betty Jo Jepsen, Ruth Wright et au bureau de la Primaire, je dis merci pour leur dévouement et leurs efforts infatigables pour encourager tous les membres de l’Eglise à s’attacher à ce qui est le mieux pour les enfants.
Quand j’avais dix ou onze ans, je suis devenue organiste de la Primaire de la paroisse d’Hawaï où j’ai été élevée. C’est l’un de mes plus vifs souvenirs de la Primaire. Je me souviens que j’avais peur. Je me souviens que je faisais des fautes. Mais je me souviens plus clairement encore que les dirigeantes de la Primaire se souciaient plus de moi que des fautes que je faisais.
Je remercie la communauté des saints, la famille des saints qu’est la paroisse, qui, toute ma vie m’a fourni des «endroits sûrs»: des endroits où j’ai pu apprendre, vivre des expériences, pratiquer, et, finalement, mieux comprendre et mieux appliquer les principes de l’Evangile.
Un jour, tandis qu’Ed et moi nous étions en voiture dans les rues d’Angleterre, il s’est tourné vers moi, les larmes aux yeux, et m’a dit: «Regarde.» J’ai tourné la tête et j’ai vu un enfant au bord de la rue. Ed a ajouté: «Qui va instruire les enfants?» Cette pensée ne quittera pas mon esprit ni mon cœur. Qui va instruire les enfants? Qui va instruire l’enfant qui demande: «Est-que notre Père céleste va répondre à ma prière?» Qui va instruire Kate, quand, à l’âge de cinq ans, elle demande: «Pourquoi est-ce que nous avons besoin de Jésus?» Qui va instruire les enfants? S’il-vous-plaît, voulez-vous le faire? Voulez-vous bien? Voulez-vous nous aider à instruire les enfants?
Depuis mon appel, je me suis agenouillée et j’ai demandé: «Père céleste, que veux-tu que l’on apprenne aux enfants?»
Apprenez et montrez aux enfants que notre Père céleste les aime et a confiance en eux parce qu’ils sont ses enfants.
Apprenez-leur et montrez-leur qu’ils ont besoin de Jésus, notre Sauveur, notre guide. Aidez-les à comprendre et à accepter son amour, aidez-les à lui faire confiance et à le suivre. Apprenez-leur que notre prophète, le président Hunter, a dit: «En chaque occasion, nous devons nous demander: ‹Que ferait Jésus?› puis avoir plus le courage d’agir en fonction de la réponse.» Il a dit également: «Nous devons connaître le Christ mieux que nous ne le connaissons; nous devons nous souvenir de lui plus souvent; nous devons le servir plus vaillamment que nous ne le faisons» (Ensign, septembre 1994, p. 5).
Apprenez aux enfants qu’à l’âge de huit ans, quand ils se feront baptiser et recevront le Saint-Esprit, ils seront responsables de leurs choix. Apprenez-leur qu’ils seront tentés, mais que s’ils écoutent le murmure doux et léger du Saint-Esprit, il les aidera à faire leurs choix.
Nous pouvons apprendre aux enfants ces vérités évangéliques et toutes les vérités du plan du bonheur que notre Père céleste veut que ses enfants comprennent et appliquent. La soirée familiale peut être l’un des lieux sûrs et dispensateurs d’amour où l’on ressent l’Esprit. Ayant eu huit enfants, je me souviens aussi vivement que la soirée familiale n’était pas toujours facile. N’oubliez pas les autres occasions d’enseigner: la prière en famille, l’étude des Ecritures en famille (ne baissez pas les bras), en classe, dans les couloirs, dans votre quartier.
Et, s’il vous plaît, soyez chacun comme les séquoias fermes et dignes de confiance: reliez et entrelacez vos racines de témoignage, de foi, d’amour, de gentillesse et de patience avec chaque enfant. Leurs racines ne sont pas assez profondes pour qu’ils résistent seuls aux tempêtes de la vie. Ils ont besoin de nous, de chacun de nous, parents, instructeurs, jeunes, frères, sœurs. Ils ont besoin de vous.
Je pense maintenant à l’avenir. Comme je suis reconnaissante du principe de présidence, et des sœurs Anne Wirthlin et Susan Warner. «Le salut est dans le grand nombre des conseillers» (Proverbes 11:14). Dans l’unité, nous soutiendrons nos dirigeants de la prêtrise et nous aiderons les parents à instruire et à fortifier les enfants.
Aux enfants de la Primaire du monde, je dis: je veux que vous sachiez qu’il y a beaucoup de gens que vous ne connaissez même pas qui vous aiment et qui se soucient de vous, qui veulent que vous soyez en sûreté, que vous soyez heureux et en paix. Je vous aime et je veux que vous soyez entourés des bras de l’amour de Dieu (voir 2 Né 1:15). Ecoutez attentivement toutes les bonnes choses que vous entendrez dire au sujet de notre Père céleste et de Jésus, notre Sauveur, puis faites tout votre possible pour le suivre en faisant ce qu’il veut que vous fassiez.
Nous pouvons tous être comme les séquoias géants et nous soutenir et nous fortifier mutuellement, en particulier les enfants, de sorte que quand surviendront des tempêtes, nous puissions nous assurer mutuellement. Au nom de Jésus-Christ. Amen