Le royaume progresse en Afrique
L’Eglise progresse régulièrement en Afrique selon un dessein inspiré.
Nous avons entendu la musique et les paroles entraînantes de «La lutte suprême» en entrant dans la maison louée utilisée par la 4e branche de Lagos au Nigeria. Les chanteurs: 18 anciens, 2 sœurs et un couple missionnaire se préparaient pour une conférence de zone. Nous avons été impressionnés par les grands sourires et les visages rayonnants d’enthousiasme. Les jeunes missionnaires venaient de foyers au Ghana, en Sierra Leone et au Nigeria. Le couple du Canada en était à sa seconde mission.
Nous avons chanté le cantique d’ouverture de la conférence avec conviction:
Allons avec foi proclamer le Seigneur Jésus-Christ
Et témoigner à tous qu’il est de notre Dieu le Fils
Allons, vaillants et pleins d’espoir, annonçons en tous lieux:
Les gens de toutes nations sont les enfants de Dieu.
Allons avec autorité: l’Evangile a promis
Que tous pourront gagner la vie, Christ a payé le prix.
Quelques jours plus tôt, j’avais présidé une conférence de pieu à Benin City, au Nigeria. Le pieu avait été créé un an plus tôt. Il avait augmenté de 260 membres, principalement des familles. Le pourcentage de familles membres recevant les visites des instructeurs au foyer dans cette grande ville était bien placé parmi des pieux établis dans les pays développés, bien que très peu de familles soient propriétaires de voitures ou de téléphones. L’assistance à la réunion de Sainte-Cène dans le nouveau pieu est élevée en dépit de troubles politiques et de fréquentes interruptions du réseau de transport. Près de 50 % des membres du pieu étaient présents à la session du dimanche matin de la conférence de pieu; beaucoup de familles avaient parcouru des distances considérables à pied pour être présentes. Un chœur bien entraîné a chanté avec joie des cantiques de Sion. On constate un niveau comparable de participation à des pieux bien établis, de consécration et de direction compétente partout où l’Eglise est établie dans l’Afrique sub-saharienne. L’Afrique est véritablement témoin de l’aube de temps meilleurs.
Le premier pieu du continent a été créé en Afrique du Sud en 1970. Il y a maintenant 5 pieux dans ce pays. Le temple de Johannesburg a été consacré en 1985. 5 pieux supplémentaires ont été organisés plus récemment au Nigeria et au Ghana, le premier une dizaine d’années après la révélation de 1978 sur la prêtrise. Plus de 50 districts sont en train de se développer en Afrique avec des dirigeants locaux inspirés. L’Eglise est autorisée à faire l’œuvre missionnaire dans 26 des 44 pays que comprend l’interrégion d’Afrique.
L’Eglise en Afrique progresse régulièrement selon un dessein inspiré. En tout, il y a 80 000 membres, 12 missions, 10 pieux et 425 paroisses et branches. Le nombre total de baptêmes pendant l’année 1993 s’élève à plus de 9 000. Il y en aurait beaucoup plus si cela était tout ce que nous voulions accomplir. Cependant, nous sommes impatients de voir chacun de nos frères africains nourri de la bonne parole de Dieu (Moroni 6:4). Par conséquent, l’Eglise agit d’une manière organisée et planifiée. Les efforts sont concentrés sur des pôles de force. Le but est d’établir de solides noyaux de direction qui deviendront une fondation pour le développement futur de l’Eglise.
L’œuvre missionnaire se concentre géographiquement autour d’églises existantes. Les bâtiments sont prévus pour être occupés par au moins deux unités de l’Eglise. Les missionnaires concentrent leurs efforts sur la conversion de familles et sur de futurs dirigeants. L’attention principale est donnée à la formation des dirigeants locaux, ce qui est facile parce que les membres en Afrique ont le désir d’être instruits; ils apprennent rapidement les principes de l’Evangile et s’y attachent.
Près de la moitié des 960 missionnaires à plein temps qui servent en Afrique sont africains, et le nombre continue de s’accroître. Les couples retraités des Etats-Unis et du Canada jouent un rôle significatif. En laissant avec abnégation derrière eux leur maison, leurs enfants et leurs petits-enfants, ces couples dévoués sont des anges pour un peuple reconnaissant et aimant. Trouver, témoigner, baptiser et par-dessus tout, aimer sont les devoirs qui sont assumés par les couples missionnaires qui comprennent ce que la retraite signifie vraiment. Ils sont très utiles grâce à leurs dons d’enseignement de la lecture, de formation sanitaire et au service humanitaire qu’ils rendent aux membres et aux non-membres.
Grandes et éternelles sont les récompenses données à ces couples pendant qu’ils nourrissent et portent dans leurs bras et sur leurs épaules ces gens qui recherchent vraiment la vérité qu’ils sont appelés à bénir (voir 1 Néphi 22). Le sacrifice peut demander de la discipline et n’est pas toujours facile, mais la vie n’est plus jamais la même pour un couple qui a goûté la douceur et la joie du service missionnaire. Sinon, pourquoi reviendraient-ils faire une deuxième et même une troisième mission? Il est nécessaire d’avoir rapidement plus de couples en Afrique et ailleurs. Mes frères et sœurs, vous qui êtes à la retraite ou en approchez, veuillez considérer dans la prière les grandes bénédictions qui découlent du service missionnaire. Si vous n’amenez «ne fût-ce qu’une seule âme, combien votre joie sera grande avec elle dans le royaume de mon Père!» (D&A 18:15).
Joseph Smith, le prophète, a déclaré, quand l’Eglise était encore dans sa prime enfance: «Nos missionnaires vont dans différentes nations; l’étendard de la vérité a été levé, aucune main impie ne pourra arrêter la progression de l’œuvre; … mais la vérité de Dieu ira de ⌦l’avant, avec noblesse et indépendance jusqu’à ce qu’elle ait pénétré chaque continent, visité chaque climat, balayé chaque pays et résonné dans chaque oreille, jusqu’à ce que le but de Dieu soit atteint, et que le grand Jéhovah dise: l’œuvre est terminée (History of the Church 4:540). Oui, en dépit des épreuves, l’œuvre du Seigneur avance avec fermeté en Afrique. Je suis reconnaissant de mon appel de soixante-dix, et je me réjouis de cette occasion de servir. J’aime les Africains. Je suis reconnaissant de la douce compagnie de mon épouse et des prières fidèles de mes enfants et de leurs familles.
Je sais que mon Rédempteur vit et qu’il est le Sauveur du monde, que c’est la seule véritable Eglise vivante et que le président Hunter est un prophète de Dieu.
J’en rends solennellement témoignage, au nom de Jésus-Christ, amen.