Aider les enfants à distinguer la vérité de l’erreur
Les enfants doivent pouvoir discerner eux-mêmes la vérité de l’erreur et avoir le courage d’agir en conséquence.
C’est un grand honneur que de prendre part à cette réunion historique et de soutenir le prophète vivant du Seigneur du fond du cœur, de la main et de la voix, et je le fais de toute mon âme. Je soutiens aussi la mesure prise aujourd’hui soutenant Patricia Pinegar comme nouvelle présidente générale de la Primaire. Mon mandat a été une période d’expériences extraordinaires et elles me manqueront. Mais je connais sœur Pinegar, sœur Wirthlin et sœur Warner, et je sais que nos enfants sont en de bonnes mains. Je présente à la nouvelle présidence mes meilleurs vœux.
L’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a toujours chéri les enfants. La Première Présidence, consciente de la situation sans précédent du monde d’aujourd’hui, a pris des dispositions sans précédent qui renouvellent notre engagement vis-à-vis de nos petits. Dans un message adressé à l’Eglise, appelé «Priorité aux enfants», elle nous a demandé d’aimer et de protéger ceux-ci comme jamais auparavant, de les instruire mieux que nous ne l’avons fait par le passé, de les préparer d’une manière plus approfondie à vaincre le pouvoir de Satan dans leur vie et à recevoir la paix et la gloire éternelles de Dieu. (Voir Ensign, janvier 1994, p. 80).
Nous nous soucions de ce qui arrive à nos enfants. Ils sont précieux pour notre Père céleste et ils sont notre espérance de réaliser de bonnes choses dans le monde. Le président Packer m’a dit un jour: «Ce sont les enfants d’aujourd’hui qui porteront l’Evangile dans le monde entier. Les enfants doivent être puissants, forts et indépendants dans leur libre arbitre. Pour qu’il en soit ainsi, ils doivent avoir la connaissance de l’Evangile et le témoignage qu’il est vrai.»
Je voudrais vous parler d’une petite fille qui est bien partie dans ce sens. Lindsay, huit ans, avait bien étudié pour son examen d’arithmétique à l’école. Elle dit: «Quand l’examen a commencé, mon amie s’est penchée et a demandé si je voulais bien l’aider à répondre. J’ai pensé aux soirées familiales que nous avons au début de chaque année scolaire. Papa nous rappelle que nous devons toujours faire notre travail nous-mêmes. Il dit qu’il vaut mieux être honnêtes que tricher pour avoir de meilleures notes. Je savais que si j’aidais mon amie à tricher, je tricherais aussi. J’ai donc fait non de la tête. Le lendemain, l’institutrice nous a fait sortir dans le couloir, mon amie et moi, et a dit que nos réponses étaient les mêmes. Il m’a été facile de regarder l’institutrice dans les yeux et de lui dire que je n’avais pas triché. Quand j’ai regardé mon amie, elle pleurait. Elle a dit à l’institutrice qu’elle avait regardé sur ma feuille. J’étais vraiment désolée pour mon amie, mais j’étais très contente d’avoir été honnête.»
Les enfants doivent pouvoir discerner eux-mêmes la vérité de l’erreur et avoir, comme Lindsay, le courage d’agir en fonction de leur connaissance. En étudiant les principes qui gouvernent le discernement, j’ai fait des découvertes. L’une d’elles vient du livre de Moïse dans la Perle de Grand Prix.
Nous lisons, au premier chapitre de Moïse, que Dieu parla à Moïse face à face, lui enseigna qu’il était un fils de Dieu et lui montra la terre depuis le commencement jusqu’à la fin. Ensuite «Satan vint le tenter, disant: Moïse, fils de l’homme, adore-moi» (v. 12).
Et quelle fut la réaction de Moïse? «Moïse posa le regard sur Satan et dit: Qui es-tu? Voici, je suis un fils de Dieu à l’image de son Fils unique, et où est ta gloire, pour que je t’adore?» (v. 13).
Parce qu’il connaissait Dieu, Moïse comprit que Satan était un imposteur. Si vos enfants connaissent la vérité, ils peuvent reconnaître l’erreur.
Une fois l’erreur reconnue, Moïse passa à l’action. Il ne tint pas compagnie à Satan pour faire l’expérience. Non, il dit: «Je peux juger entre toi et Dieu … Retire-toi, Satan, ne me trompe point» (vv. 15-16).
Il pria pour avoir de l’aide et continua en dépit du fait que Satan s’énervait, insistait et redoublait d’efforts, le tentant de nouveau. Satan lui dit: «Je suis le Fils unique, adore-moi» (v. 19).
Moïse savait que ce n’était pas vrai, mais le langage tonitruant de Satan eut pour effet de le terrifier. Mais il ne laissa pas la peur le dominer. Il pria de nouveau, reçut de la force de la part de Dieu et commanda de nouveau à Satan de se retirer. Alors, avec de bruyantes lamentations, des pleurs et des grincements de dents, Satan finit par s’en aller (voir vv. 20-22).
Moïse reconnut l’erreur, il pria constamment pour avoir de l’aide et surmonta la peur. Il put ainsi déjouer les tentatives de Satan de l’intimider.
Nous voulons rendre nos enfants capables de reconnaître l’erreur et d’agir en conséquence, comme Moïse. Cela va beaucoup plus loin que leur dire ce qu’ils doivent penser et faire. Cela consiste à les aider à rechercher et à aimer la vérité et à prendre la décision d’agir de manière indépendante, d’agir en fonction d’elle.
Les deux manières de procéder sont, premièrement, de leur enseigner les vérités simples de Jésus-Christ et de son Evangile. Pour ce faire, il faut être avec eux pour pouvoir leur exprimer en paroles nos croyances, et ils peuvent nous regarder appliquer les principes dans notre vie. Au travail, au jeu, dans les leçons prévues et les moments didactiques quand ils se présentent, n’importe quel moment est le bon moment! La soirée familiale, la prière en famille, les moments que l’on passe seul avec chaque enfant contribuent à implanter la vérité dans le cœur de nos enfants.
Ils ont besoin de savoir que si nous lisons les Ecritures et les paroles des prophètes et écoutons les chuchotements de l’Esprit, nous nous instruisons auprès de la Source de toute vérité. Si nous nous opposons aux maîtres de vérité désignés par le Seigneur, nous nous opposons à la vérité. Mais si nous désirons honnêtement savoir ce qui est vrai, il s’ensuit que nous voudrons nous instruire auprès de la Source de vérité.
Parents, utilisez le soutien que l’Eglise vous offre. Entre autres, conduisez vos enfants à la Primaire. Les dirigeantes et les instructrices de la Primaire peuvent apporter des bras et un cœur pleins d’amour et de soutien et procurer à vos enfants des leçons et des activités évangéliques inoubliables. Elles peuvent vous aider à donner un bain de vérité à vos enfants.
De tout mon cœur, je remercie toutes celles d’entre vous qui œuvrent à la Primaire. Vous êtes une aide et une bénédiction pour les enfants et vous êtes une aide pour vous-mêmes. Le président Hunter a récemment dit à propos des dirigeantes et instructrices de Primaire:
«Celles qui ont l’occasion d’instruire les enfants dans l’Eglise sont particulièrement bénies parce qu’elles aident les enfants à comprendre leur origine divine et le plan de notre Père céleste à leur égard. La vie de ces personnes s’éclaire d’une intelligence spirituelle pour qu’elles puissent enseigner les précieuses vérités de l’Evangile aux enfants.»
Une deuxième manière d’aider les enfants à discerner la vérité de l’erreur est de leur donner des occasions pratiques de discerner la vérité et de choisir avec justice.
Chaque fois qu’un de ses enfants quitte la maison, une mère dit: «Souviens-toi!» et il répond: «Je sais, CLB!». Ils savent que CLB signifie «Choisis le bien».
A la soirée familiale, une famille que nous connaissons mime les situations qu’elle risque de rencontrer et elle s’entraîne à donner les réactions possibles à ces situations. De cette façon, les enfants peuvent avoir un plan avant que la situation ne survienne. Ces enfants apprennent à discerner la vérité de l’erreur,à être indépendants et à utiliser avec sagesse leur libre arbitre.
Quand les enfants connaissent bien la vérité, ils peuvent affronter la voie de l’opposition avec assurance. Personne ne peut leur dire que l’Eglise n’est pas vraie, parce que cela leur paraîtra erroné. Quand ils commettent des erreurs, ou se posent des questions sur la doctrine, comme nous tous, les sentiments et les souvenirs de la vérité qui leur a été enseignée dans leur enfance peuvent contribuer à les ramener.
Lorsque j’étais petite fille, mon père se tenait à mon chevet et nous enseignait, à ma sœur et à moi, que nous avions vécu avec notre Père céleste avant que le monde ne fût, que nous avions fait le choix d’obéir aux commandements de Dieu et de rejeter Satan. Il nous enseignait que Satan se réjouit quand nous désobéissons à notre Père. Et je pris la décision à ce moment-là, alors que j’étais encore toute jeune, de faire en sorte que ce soit mon Père céleste qui se réjouisse à mon sujet et non Satan. Cet engagement a eu un effet très puissant sur ma vie.
Puissent tous nos enfants être imprégnés des enseignements de l’Evangile et avoir l’occasion de s’entraîner à utiliser leur libre arbitre avec sagesse. Je prie pour que tous les enfants aient l’occasion de savoir, comme moi, que Dieu vit, que Jésus-Christ est notre Sauveur et que nous sommes dirigés aujourd’hui par un prophète vivant. Puissent les paroles de ce chant bien-aimé de la Primaire résonner dans leurs oreilles comme dans les miennes aujourd’hui:
Je ressens son amour Et sais qu’il me bénira. Je lui offre mon cœur, Mon berger il sera. Il sait que je le suivrai, Ma vie lui donnerai. Je ressens tout l’amour Qu’il m’offre chaque jour.
Au nom de Jésus-Christ, Amen.