Les plus grandes et les plus précieuses promesses
Mes frères et sœurs bien-aimés, je vous remercie de votre vote de soutien. Je parais devant vous en toute humilité, attristé par le récent décès de notre prophète bien-aimé, Ezra Taft Benson. J’ai le cœur douloureux quand je pense au décès de mon cher ami, tout particulièrement au vu des responsabilités qui sont les miennes.
J’ai versé de nombreuses larmes et j’ai demandé l’aide de mon Père céleste dans la prière sincère avec le désir d’être capable d’assurer cet appel élevé et saint. J’ai prié pour être digne de cette tâche que treize autres hommes ont assumée dans cette dispensation. Ce sont peut-être les seuls qui, regardant depuis l’autre côté du voile, peuvent pleinement comprendre le poids de responsabilité et la profonde dépendance que j’ai envers le Seigneur et que je ressens en acceptant cet appel sacré.
Ma plus grande force pendant ces derniers mois a été mon témoignage constant que c’est l’œuvre de Dieu et non des hommes. Jésus-Christ est à la tête de l’Eglise. Il la dirige en paroles et en actions. Je suis plus honoré que je ne peux le dire d’être appelé pour un temps à être un instrument entre ses mains pour présider son Eglise. Mais sans la connaissance que le Christ est le chef de l’Eglise, je n’aurais pas pu, pas plus que quiconque, supporter le poids de l’appel qui m’a été donné.
En assumant cette responsabilité, je reconnais la main miraculeuse de Dieu dans ma vie. Il a, plusieurs fois, épargné ma vie et rétabli ma santé, m’a plusieurs fois ramené du seuil de l’éternité et m’a permis de continuer mon ministère ici-bas pour un temps. Je me suis parfois demandé pourquoi ma vie a été épargnée. Mais maintenant, j’ai mis cette question de côté et je ne demande que la foi et les prières des membres de l’Eglise afin que nous puissions travailler ensemble, où je pourrais en œuvrant avec vous, accomplir les buts de Dieu à cette époque de notre vie.
Je suis également reconnaissant pour les prières et la foi de mon épouse et de ma famille, de mes frères, les Autorités générales, et des multitudes de membres fidèles qui ont prié pour moi, pris soin de moi et se sont souciés de ma santé.
Cela fait maintenant 35 ans que j’ai été appelé comme membre du Collège des Douze. Ces années ont été riches en préparation. J’ai rencontré les saints et j’ai rendu témoignage en Amérique du Nord et du Sud; en Europe et en Europe de l’Est; en Asie, en Australie, en Afrique et dans les îles de la mer. J’ai été de nombreuses fois en Terre sainte, et j’ai marché là où Jésus a marché. Mon pas est plus lent maintenant, mais mon esprit est clair et mon esprit est jeune.
En répondant à l’appel du Seigneur à diriger l’Eglise, je suis submergé par la gratitude pour les révélations qui ont établi le merveilleux système par lequel son Eglise est gouvernée. Chaque homme qui est ordonné apôtre et mis à part comme membre du Collège des Douze est soutenu comme prophète, voyant et révélateur. La Première Présidence et le collège des douze apôtres, appelés et ordonnés pour détenir les clefs de ⌦la prêtrise, ont l’autorité et la responsabilité de gouverner l’Eglise et d’en administrer les ordonnances, d’enseigner sa doctrine et d’établir et de maintenir ses pratiques.
Quand un président de l’Eglise est malade ou n’est pas capable de s’acquitter pleinement de ses fonctions, ses deux conseillers, qui, avec lui, forment un collège de la Première Présidence, continuent d’accomplir les tâches de la Présidence. Tous les programmes, règlements et questions ou points de doctrine sont pris en considération avec l’aide de la prière en conseil par les conseillers dans la Première Présidence et le collège des douze apôtres. Aucune décision ne peut émaner de la Première Présidence et du Collège des Douze sans unanimité totale de tous ceux qui sont concernés.
En suivant ce modèle inspiré, l’Eglise continuera à aller de l’avant sans interruption. Le gouvernement de l’Eglise et l’exercice des dons prophétiques seront toujours assurés par ces autorités apostoliques qui détiennent et exercent toutes les clefs de la prêtrise.
Je ressens les choses exactement comme Joseph F. Smith en une occasion similaire, il y a de nombreuses années quand il dit:
«Je propose que mes conseillers et présidents associés dans la Première Présidence partagent avec moi la responsabilité de chaque acte que j’accomplirai en cette capacité. Je ne propose pas de prendre les rênes en mains pour faire ce qui me plaît; mais je propose de faire ce que mes frères et moi nous déciderons ensemble et selon que l’Esprit du Seigneur se manifestera. J’ai toujours cru, je crois et je suis certain que je croirai toujours qu’il n’est pas correct qu’un seul homme exerce toute l’autorité et le pouvoir de la présidence de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Je n’ose pas assumer une telle responsabilité, et je ne le ferai pas, aussi longtemps que j’aurai des hommes tels que ceux-ci à mes côtés, qui me conseilleront dans les œuvres que nous avons à accomplir, et à faire ce qui apportera la paix, la progression et le bonheur au peuple de Dieu et l’édification de Sion.»
Puis le président Smith continue:
«Si à un moment quelconque mes frères dans l’apostolat me voient disposé à m’éloigner de ce principe ou à oublier une partie de cette alliance que j’ai faite aujourd’hui devant ce groupe de détenteurs de la prêtrise, je leur demande au nom de mon Père, qu’ils viennent à moi, comme mes frères, comme conseillers dans la prêtrise, comme sentinelles sur la tour de Sion, et me rappellent cette alliance et cette promesse que j’ai faites aujourd’hui à cette assemblée de l’Eglise en conférence générale.
«Le Seigneur n’a jamais eu l’intention qu’un seul homme ait tout le pouvoir, et, pour cette raison, il a placé dans son Eglise des présidents, des grands prêtres, des soixante-dix, des anciens et les divers offices de la prêtrise inférieure, qui sont tous essentiels dans leur ordre et leur place selon l’autorité qui leur est conférée.» (Joseph F. Smith, rapport de conférence, oct. 1901, p. 82).
Ces paroles de Joseph F. Smith représentent mes sentiments aujourd’hui.
Comme mes frères avant moi, j’ai reçu avec cet appel, l’assurance que Dieu dirigera directement son prophète. J’accepte humblement l’appel à servir et je déclare avec le psalmiste: «L’Eternel est ma force et mon bouclier; en lui mon cœur se confie, et je suis secouru» (Psaumes 28:7).
Au moment de mon appel, j’ai lancé deux invitations aux membres de l’Eglise. Je me sens continuellement poussé à insister sur ces points.
Premièrement, j’invite tous les membres de l’Eglise à porter davantage attention à la vie et à l’exemple du Seigneur Jésus-Christ, en particulier à l’amour, à l’espérance et à la compassion qu’il a manifestés. Je prie pour que nous nous traitions les uns les autres avec plus de gentillesse, plus de courtoisie, plus de patience et que nous nous pardonnions.
A ceux qui ont transgressé ou ⌦qui ont été offensés, nous disons: «Revenez.» Le chemin du repentir, même s’il est parfois difficile, fait toujours progresser et conduit à un pardon parfait.
A ceux qui sont blessés ou qui rencontrent des difficultés et sont effrayés, nous disons: «Restons ensemble et séchons vos larmes. Revenez. Soyez avec nous dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Prenez au pied de la lettre son invitation: ‹Viens et suis-moi›» (voir Matthieu 16:24; 19:21; Marc 8:34; 10:21; Luc 9:23; 18:22, Jean 21:22; D&A 38:22). Il est le seul chemin sûr; il est la lumière du monde.
Nous allons, comme vous vous attendez que nous le fassions, continuer à suivre le grand modèle de conduite qui caractérise un saint des derniers jours. C’est le Seigneur qui a établi ces règles, et nous ne sommes pas libres de les mettre de côté.
Etudions chaque enseignement du Maître et consacrons-nous davantage à suivre son exemple. Il nous a donné «tout ce qui contribue à la vie et à la piété». Il nous a appelés à la gloire et à la vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que, par elles, nous devenions participants de la nature divine (voir 2 Pierre 1:3-4).
Je crois en ces «plus grandes et plus précieuses promesses», et j’invite tous ceux qui m’entendent aujourd’hui à les proclamer. Nous devons nous efforcer de devenir participants de la nature divine. Alors seulement, nous pourrons espérer «la paix en ce monde et la vie éternelle dans le monde à venir» (D&A 59:23).
Dans cet esprit, j’invite les saints des derniers jours à considérer le temple comme le grand symbole de leur appartenance à l’Eglise. Le plus cher désir de mon cœur est que chaque membre de l’Eglise soit digne d’aller au temple. Cela réjouirait le Seigneur si chaque adulte membre de l’Eglise était digne de détenir une recommandation à l’usage du temple en cours de validité et la portait sur lui. Les choses que nous devons faire et que nous ne faisons pas pour être dignes de détenir une recommandation à l’usage du temple sont les choses mêmes qui détermineront si nous serons heureux personnellement et en famille.
Soyons des assidus du temple. Allez au temple aussi souvent que votre situation personnelle le permet. Ayez une photo d’un temple dans votre foyer de façon que vos enfants puissent la voir. Enseignez-leur les buts de la maison du Seigneur. Faites-leur planifier dès leurs jeunes années d’y aller et de rester dignes de cette bénédiction.
Si aucun temple n’est assez proche pour des visites fréquentes, regroupez l’histoire de votre famille et préparez les noms pour les ordonnances sacrées accomplies seulement dans le temple. Cette recherche familiale est essentielle à l’œuvre du temple, et les bénédictions viendront certainement à ceux qui accomplissent cette œuvre.
Nous voulons rapprocher les temples de nos membres. De nouveaux temples ont été annoncés ou sont en construction. D’autres sont prévus. Nous consacrerons bientôt les temples d’Orlando, en Floride, et de Bountiful, en Utah.
Dans les ordonnances du temple sont scellées les fondations de la famille éternelle. L’Eglise a la responsabilité et l’autorité de préserver et de protéger la famille comme fondation de la société. Le modèle de la famille, instituée avant la fondation du monde, permet aux enfants de naître et d’être élevés par un père et une mère qui sont mari et femme, légalement mariés. Le rôle de parents est une obligation sacrée et un honneur, et les enfants sont accueillis comme un «héritage de l’Eternel» (Psaumes 127:3).
La société d’aujourd’hui commence à voir que la désintégration de la famille apporte dans le monde les calamités prédites par les prophètes. Les délibérations et les conseils du monde ne réussiront que quand ils définiront la famille comme le Seigneur l’a révélé. «Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain» (Psaumes 127:1).
Plus nous sommes séparés du mode de vie du monde, plus l’Eglise devient le refuge qu’aspirent à trouver des centaines de milliers de personnes qui viennent chaque année et qui disent: «Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel» (Esaïe 2:3).
Mes frères et sœurs, je vous témoigne que les impressions de l’esprit ont eu une grande influence sur moi quand j’ai évalué ces questions. Dieu notre Père éternel vit. Jésus-Christ, notre Sauveur et rédempteur, guide son Eglise aujourd’hui par l’intermédiaire de ses prophètes.
Nous, saints des derniers jours, proclamons ces «plus grandes et précieuses promesses» afin que, «Père saint, … ils croissent en toi, reçoivent une plénitude du Saint-Esprit, s’organisent selon tes lois et se préparent à recevoir tout ce qui est nécessaire» (D&A 109:14-15)
Je prie pour que Dieu vous bénisse dans votre foyer, dans votre travail et dans votre service dans son Eglise.
Je m’engage à vous servir pendant toute ma vie, de toute ma force et dans la pleine mesure de mon âme. Puissions-nous avoir des oreilles pour entendre, un cœur pour ressentir et le courage de suivre. C’est là mon humble prière. Au nom de Jésus-Christ Amen.