Leçon 73

Jean 13

Introduction

Ayez confiance dans le pouvoir de la parole.

Vous pouvez être tenté de croire que les élèves n’aimeront pas étudier les Écritures ou que vous ne pouvez pas enseigner les Écritures jour après jour et conserver l’intérêt des élèves. Souvenez-vous cependant que les Écritures contiennent « les paroles de vie » (D&A 84:85) et que la parole a un « effet plus puissant » sur l’esprit « que l’épée ou quoi que ce [soit] d’autre » (Alma 31:5).

Après avoir pris le repas de la Pâque, Jésus lave les pieds de ses apôtres et dévoile que Judas est celui qui va le trahir. En dépit des turbulences de la dernière semaine de son ministère dans la condition mortelle, Jésus cible ses enseignements sur l’obéissance, le service et l’amour, attributs qui caractérisent sa vie et qui devraient caractériser celle de ses disciples à toutes les époques.

Idées pédagogiques

Jean 13:1-17

Jésus lave les pieds de ses apôtres

Avant le cours, recopiez le schéma suivant au tableau :

Lisez les questions suivantes à haute voix et demandez aux élèves de réfléchir à la manière dont ils répondraient (expliquez qu’ils n’ont pas besoin de le faire à haute voix) :

• Où vous situeriez-vous sur cette échelle ?

• Aimeriez-vous être plus heureux que vous ne l’êtes actuellement ?

• Y a-t-il quelqu’un que vous aimeriez aider à devenir plus heureux ?

Demandez aux élèves de chercher, pendant qu’ils étudient Jean 13, un principe qui leur permettra de savoir ce qu’ils peuvent faire pour être plus heureux.

Pour faire comprendre aux élèves le contexte de Jean 13, rappelez-leur que Jésus célèbre la fête de la Pâque avec ses apôtres. Résumez Jean 13:1-3 en expliquant que, lorsqu’il prend ce dernier repas avec ses apôtres avant sa crucifixion, Jésus sait qu’il va bientôt être tué et retourner auprès de son Père céleste.

Demandez à un élève de lire Jean 13:4-5 à haute voix et aux autres de suivre et de relever ce que Jésus fait lorsque ses apôtres et lui ont fini de prendre le repas de la Pâque. Expliquez que l’expression « ôta ses vêtements » au verset 4 signifie que Jésus ôte un vêtement extérieur comme quelqu’un qui retirerait sa veste à notre époque.

• Quel service le Sauveur rend-il à ses disciples ?

Expliquez qu’« à l’époque du Nouveau Testament, les gens portaient des sandales ouvertes, marchaient sur des routes essentiellement poussiéreuses qui accumulaient les salissures des bêtes, et ils n’avaient pas toujours accès à de l’eau pour se laver. Ils avaient les pieds très sales, et laver les pieds de quelqu’un d’autre pouvait être une tâche répugnante. […] Les serviteurs des rangs les plus inférieurs s’acquittaient habituellement de cette marque coutumière d’hospitalité » (Nouveau Testament, manuel de l’élève [manuel du Département d’Éducation de l’Église, 2014], p. 242). Pendant ce dernier repas, « le Christ se leva silencieusement, se ceignit comme le ferait un esclave ou un serviteur et s’agenouilla pour laver les pieds des apôtres » (Jeffrey R. Holland, « Il les aima jusqu’au bout », L’Étoile, janvier 1990, p. 23).

Montrez l’image Jésus lave les pieds des apôtres (Recueil d’illustrations de l’Évangile, 2009, n° 55 ; voir aussi lds.org).

• Si vous aviez été présents lorsque Jésus a lavé les pieds de ses apôtres, comment auriez-vous réagi quand Jésus aurait commencé à vous laver les pieds ?

• Qu’est-ce que le geste de laver les pieds des apôtres révèle de la personnalité de Jésus ?

Demandez à un élève de lire à haute voix Traduction de Joseph Smith, Jean 13:8 (dans le Guide des Écritures). Demandez aux autres de suivre et de relever ce que Pierre dit quand le Sauveur commence à lui laver les pieds.

• D’après la Traduction de Joseph Smith, Jean 13:8, que dit Pierre quand le Sauveur commence à lui laver les pieds ?

Demandez à un élève de lire à haute voix Traduction de Joseph Smith, Jean 13:9-10 (dans le Guide des Écritures). Demandez aux autres de suivre en cherchant la réponse de Pierre à ce que le Seigneur lui dit.

• Qu’est-ce que la réponse de Pierre rapportée au verset 9 nous apprend à son sujet ? (Pierre respecte le Seigneur et veut le suivre complètement.)

Expliquez qu’en lavant les pieds de ses apôtres, le Sauveur non seulement accomplit un bel acte de service, mais satisfait également la loi de Moïse et institue une ordonnance sacrée (voir Bruce R. McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, tome 1, p. 708-709). Cette ordonnance a été rétablie dans notre dispensation par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète (voir D&A 88:74-75, 137-141)

Demandez à un élève de lire Jean 13:11 à haute voix et aux autres de trouver pourquoi Jésus dit aux apôtres qu’ils ne sont « pas tous purs ».

• À qui le Sauveur fait-il allusion quand il dit que les apôtres ne sont « pas tous purs » ? (à Judas Iscariot, qui va bientôt le trahir.)

Demandez à plusieurs élèves de lire à tour de rôle et à haute voix Jean 13:12-17. Demandez aux autres de suivre et de relever ce que le Sauveur enseigne à ses apôtres après leur avoir lavé les pieds.

• D’après les versets 13-16, quel est l’exemple que le Sauveur montre à ses disciples ? (Bien qu’il soit « Maître et Seigneur » [verset 13] et le plus grand de tous, le Sauveur sert les autres.)

• D’après la promesse que fait le Sauveur à ses apôtres, rapportée au verset 17, quelle bénédiction recevrons-nous en suivant son exemple de service à autrui ? (En leurs propres termes, les élèves devront dégager un principe semblable à ce qui suit : En suivant l’exemple de service d’autrui donné par le Sauveur, nous serons plus heureux.)

• À votre avis, pourquoi serons-nous plus heureux si nous servons les autres comme le Sauveur l’a fait ?

Demandez aux élèves de penser à une occasion où ils ont été plus heureux parce qu’ils ont suivi l’exemple du Sauveur en servant leur prochain. Demandez à plusieurs élèves de raconter leur expérience. Vous pourriez raconter l’une des vôtres.

Pour faire comprendre aux élèves une manière d’appliquer ce principe, demandez à l’un d’eux de lire à haute voix la déclaration suivante de Russell M. Ballard, du Collège des douze apôtres :

« Chaque jour, dans votre prière du matin, demandez à notre Père céleste de vous guider afin que vous reconnaissiez une occasion de servir l’un de ses précieux enfants. Puis, tout au long de la journée, le cœur plein de foi et d’amour, cherchez quelqu’un à aider. Si vous le faites, votre sensibilité spirituelle grandira et vous découvrirez des occasions de servir que vous n’aviez jamais imaginées auparavant » (« Œuvrez avec zèle », Le Liahona, novembre 2012, p. 31).

• D’après frère Ballard, comment pouvons-nous trouver des occasions de servir les autres ?

Recommandez aux élèves de suivre l’exemple du Sauveur en servant les autres. Vous pourriez les inviter à se préparer, au cours des prochaines leçons, à raconter leurs expériences de service.

Jean 13:18-30

Jésus dévoile celui qui va le trahir

Résumez Jean 13:18-30 en expliquant qu’après avoir enseigné à ses apôtres qu’ils seront heureux s’ils servent les autres, il dit que l’un d’eux va le trahir. Quand Jean demande à Jésus qui va le trahir, Jésus dit que l’un de ses apôtres (Judas) va le trahir.

Jean 13:31-38

Jésus enseigne à ses disciples de s’aimer les uns les autres

Demandez aux élèves si quelqu’un les a déjà accusés de ne pas être chrétiens, ou de vrais disciples de Jésus-Christ, parce qu’ils sont membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Si des élèves lèvent la main, demandez-leur comment ils ont répondu à l’accusation de ne pas être chrétiens. Si cela n’est arrivé à personne, demandez :

• Comment répondriez-vous si quelqu’un vous disait que vous n’êtes pas chrétiens ?

Demandez à un élève de lire Jean 13:34-35 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de relever ce qui, selon le Sauveur, permettrait aux autres de reconnaître que les apôtres sont des disciples de Jésus-Christ.

• D’après le verset 34, quel commandement Jésus donne-t-il à ses apôtres ?

• D’après le verset 35, qu’est-ce que les autres sauront si les apôtres s’aiment les uns les autres comme Jésus les aime ?

• Quel principe pouvons-nous tirer des enseignements du Sauveur à ses apôtres ? (En leurs propres termes, les élèves devront dégager un principe semblable à ce qui suit : Si nous nous aimons les uns les autres comme Jésus-Christ nous aime, les autres sauront que nous sommes ses disciples.)

• D’après ce que vous avez étudié cette année au sujet de Jésus-Christ, comment montre-t-il qu’il aime les gens ?

Pour aider les élèves à ressentir la véracité et l’importance du principe qu’ils viennent de dégager, demandez à l’un d’eux de lire à haute voix l’histoire suivante, racontée par Paul E. Koelliker, des soixante-dix :

« Deux jeunes missionnaires frappent à une porte, espérant trouver quelqu’un qui recevra leur message. La porte s’ouvre et un homme assez imposant les apostrophe : ‘Je pensais vous avoir dit de ne plus frapper à ma porte. Je vous avais avertis que, si vous reveniez, cela ne se passerait pas bien. Alors, laissez-moi tranquille.’ Et il claque la porte.

« Tandis qu’ils s’éloignent, le missionnaire le plus âgé, le plus expérimenté, met son bras sur les épaules du plus jeune pour le consoler et l’encourager. À leur insu, l’homme les regarde par la fenêtre pour s’assurer qu’ils ont bien compris son message. Il s’attendait à les voir rire et se moquer de son accueil brusque à leur tentative de visite. Mais, en voyant la gentillesse que se manifestent les deux missionnaires, son cœur s’adoucit instantanément. Il rouvre la porte et demande aux missionnaires de revenir lui donner leur message.

« […] Ce principe d’amour mutuel et d’acquisition de la capacité d’être centrés sur le Christ en pensées, en paroles et en actions, est fondamental pour devenir disciple du Christ et pour enseigner son Évangile » (« Il nous aime véritablement », Le Liahona, mai 2012, p. 17).

• Comment les missionnaires décrits dans cette histoire ont-ils suivi le conseil du Seigneur de s’aimer ?

Demandez aux élèves de chanter « Aimez vos frères » (Cantiques, n° 200), et de penser à quelqu’un qu’ils connaissent qui est facilement reconnaissable en tant que disciple de Jésus-Christ à l’amour qu’il manifeste aux autres. Après avoir chanté le cantique, demandez-leur de dire le nom des personnes auxquelles ils ont pensé et d’expliquer avec précision comment elles manifestent leur amour. Vous pourriez aussi mentionner quelqu’un à qui vous avez pensé.

Recommandez-leur de noter dans leur carnet de classe ou leur journal d’étude des Écritures ce qu’ils vont faire pour mieux aimer les autres comme le Sauveur les aime.

Résumez Jean 13:36-38 en expliquant que, lorsque Pierre déclare qu’il donnerait sa vie pour Jésus-Christ, celui-ci lui dit qu’il le reniera trois fois avant le chant du coq.

Révision de la maîtrise des Écritures

Organisez une chasse aux Écritures en utilisant des indices pour aider les élèves à s’entraîner à retrouver rapidement les passages dans leurs Écritures. Comme indice, vous pouvez vous servir de mots-clés, du contexte, du point de doctrine ou du principe, des idées de mise en application tirés des cartes de la maîtrise des Écritures. Vous pouvez aussi créer vous-même vos indices. Les activités de chasse aux Écritures où les élèves font la course pour retrouver des passages peuvent les aider à participer activement à l’apprentissage des passages de la maîtrise des Écritures. Lorsque vous faites cette activité, faites-le de manière à ne blesser personne et à ne pas offenser l’Esprit. Aidez les élèves à ne pas traiter leurs Écritures de manière irrespectueuse ni à être exagérément compétitifs. Vous pourriez également les faire rivaliser avec une norme et non les uns contre les autres. Par exemple, ils pourraient faire la course avec l’instructeur, ou faire la course pour voir si un pourcentage des élèves peut trouver un passage précis dans un temps donné.

Commentaire et contexte

Jean 13:1-17. Le Sauveur lave les pieds de ses disciples

Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a expliqué que le lavement des pieds des disciples par le Sauveur montre son dévouement sans faille pour eux :

« Au milieu de ce repas et de ses pensées, le Christ se leva silencieusement, se ceignit comme le ferait un esclave ou un serviteur et s’agenouilla pour laver les pieds des apôtres. (Voir Jean 13:3-17). Ce petit cercle de croyants de ce royaume à peine fondé était sur le point de connaître son épreuve la plus grande, c’est pourquoi il mit de côté son anxiété croissante pour pouvoir encore une fois les servir et les fortifier. Cela n’a aucune importance que personne ne lui ait lavé les pieds. Avec une humilité transcendante, il allait continuer à les instruire et à les purifier. Jusqu’à l’heure finale, il allait être leur serviteur et il allait les soutenir » (« Il les aima jusqu’au bout », L’Étoile, janvier 1990, p. 23).

Jean 13:4-12. Le lavement des pieds est une ordonnance de l’Évangile

La traduction de Joseph Smith ajoute un éclaircissement au sujet du lavement des pieds des disciples : ‘Or, c’était là la coutume des Juifs, selon leur loi ; c’est pourquoi Jésus fit cela pour que la loi fût accomplie’ (Traduction de Joseph Smith, Jean 13:10 [dans le Guide des Écritures]).

Bruce R. McConkie, ancien membre du Collège des douze apôtres, a enseigné :

« La pleine mesure de cela n’apparaît pas au lecteur occasionnel, ni ne le devrait, car le lavement des pieds est une ordonnance sacrée réservée aux lieux sacrés et aux personnes qui s’en rendent dignes. Il est évident, cependant, que les Juifs accomplissaient également des ordonnances sacrées dans leur temple, une connaissance qui n’a pas été préservée, ni ne pouvait l’être, dans aucune littérature qui nous soit parvenue » The Mortal Messiah, tome 4, p. 38-39).

Mise en garde : Vous ne devez pas donner davantage de détails que la déclaration de frère McConkie n’en donne au sujet de l’ordonnance sacrée du lavement des pieds accomplie dans les temples pour les « personnes qui s’en rendent dignes ». Souvenez-vous de cette mise en garde du président Kimball :

« De temps en temps, quelqu’un pose des questions ou tente de parler d’ordonnances qui dépassent ses connaissances et ne sont pas de son ressort. Un instructeur ne rend pas service à ses élèves quand il incite à la curiosité ou encourage des discussions sur les sujets qui ne font pas partie de leur vie ou de leur expérience, certaines bénédictions qui sont évoquées brièvement dans les Écritures, certaines possibilités qui sont limitées et qui ne sont données que par les personnes qui ont l’autorité spéciale requise et dans des circonstances particulières. […] Il serait sage de la part de nos instructeurs de délaisser ces sujets, de ne pas s’en inquiéter ni d’en inquiéter les élèves » (« The Ordinances of the Gospel » [discours adressé aux employés des Séminaires et Instituts de religion, 18 juin 1962], p. 2-3).

Jean 13:17. « Vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez »

Le président Monson a déclaré que le bonheur résulte du service d’autrui :

« Pour trouver le vrai bonheur, nous devons le rechercher hors de nous-mêmes. Personne n’a appris la signification de la vie tant qu’il n’a pas renoncé à son ego pour servir son prochain. Servir son prochain tient du devoir, dont l’accomplissement apporte la véritable joie » [réunion spirituelle à l’université Brigham Young, 13 novembre 2007], p. 4, speeches.byu.edu).

Jean 13:23. « Un des disciples était couché sur le sein de Jésus »

« À l’époque du Nouveau Testament, les gens qui participaient à des dîners conventionnels étaient allongés sur des canapés bas placés autour de la table, appuyés sur le bras gauche, la tête vers la table et les pieds à l’opposé. L’invité assis à droite de l’hôte était donc incliné vers lui. Il semble que ce soit là que l’apôtre Jean était assis, ‘couché sur le sein de Jésus’ ou incliné vers Jésus pendant le repas (comparer avec Luc 16:22). Cette position aurait permis à Jean, ‘celui que Jésus aimait’, de s’entretenir en privé avec le Sauveur sans être entendu d’aucun autre convive, par exemple au sujet de la trahison de Judas (voir Jean 13:23-28) » (Nouveau Testament, manuel de l’élève [manuel du Département d’Éducation de l’Église, 2014], p. 242).

Jean 13:34-35. « Aimez-vous les uns les autres »

Joseph B. Wirthlin, ancien membre du Collège des douze apôtres, a parlé de l’importance de l’amour dans la vie de disciple :

« L’amour est le commencement, le milieu et l’aboutissement du chemin que doit suivre le disciple. […] En fin de compte, l’amour nous mène à la gloire et à la splendeur de la vie éternelle. […]

Quand il a donné à ses disciples le commandement nouveau : ‘Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’ [Jean 13:34], Jésus leur a donné la grande clef du bonheur dans cette vie et de la gloire dans l’autre.

« L’amour est le plus grand de tous les commandements : tous les autres en dépendent. C’est notre objectif de disciples du Christ vivant » (« Le grand commandement », Le Liahona, novembre 2007, p. 28-29, 30-31).

Après avoir cité Jean 13:34-35, M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres, a enseigné :

« L’amour que le Sauveur décrit est un amour actif. Il ne se manifeste pas par de grandes actions héroïques, mais par des actes simples de gentillesse et de service » (« Trouver de la joie par un service aimant », Le Liahona, mai 2011, p. 47).

Dieter F. Uchtdorf, de la Première Présidence, a déclaré :

« L’amour est l’essence de ce que signifie être un disciple du Christ » (« L’amour de Dieu », Le Liahona, novembre 2009, p. 21).